Le ministère des Affaires étrangères américain et le ministre chargé de la Sécurité nationale sont au Mexique ce 23 février pour des rencontres officielles. Ce voyage de Rex Tillerson et John Kelly intervient au lendemain de la publication des nouvelles directives, très sévères, sur les expulsions massives de sans-papiers aux Etats-Unis. Les sujets de discussion entre les deux pays sont nombreux. La visite du président Pena Neto avait été annulée fin janvier.
C’est une mission déminage qui attend les ministres Tillerson et Kelly. D’abord le « dossier de la construction d’un mur », le président Trump avait affirmé qu’une muraille sera érigée sur la frontière entre les USA et le Mexique, aux frais des Mexicains. Il explique que son pays remboursera par les taxes sur les importations. Ce que le pays frère refuse catégoriquement. Ensuite la survie de l’ALENA, l’accord de libre-échange, n’est par ailleurs pas assurée. En recevant le Premier ministre canadien, Donald Trump avait pointé du doigt le Mexique, un partenaire avec lequel « les échanges sont inéquitables pour Washington ». A cela s’ajoutent les nouvelles directives sur les expulsions massives de sans papiers par les autorités américaines. En effet, les Etats-Unis vont désormais exclure les émigrés illégaux ayant franchi la frontière au Sud, quelle que soit leur nationalité. Mesure très critiquée aux USA et dans le reste du monde. D’ailleurs en début de semaine, un migrant expulsé à Tijunana, s’est ôté la vie en se jetant du pont qui relie les deux pays. Cependant, le secrétaire d’Etat Rex Tillerson et le secrétaire d’Etat en charge de la sécurité nationale John Kelly vont tenter de remettre les relations diplomatiques sur les rails. D’autant que quelques heures avant l’arrivée des deux membres du cabinet de Donal Trump, le ministre mexicain des Affaires étrangères, Luis Videgaray, déclarait que son pays n’accepterait pas les mesures migratoires adoptées par les Etats-Unis. Ce qui laisse présager des négociations longues, complexes et ardues entre les deux voisins, dont la rencontre de ce jeudi ne sera qu’un prélude…
