Equipe nationale : Des lions sans stades, ni pelouse, méritent-ils de gagner la CAN?

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La place du football dans l’économie et la politique du Sénégal est à revoir. Car, si d’un coté on retrouve dans l’effectif de très bons joueurs évoluant dans de grands clubs européens avec un Sadio Mané, le nominé du dernier ballon d’or africain, de l’autre coté on voit les mauvaises conditions dans lesquelles ces joueurs sont mis particulièrement sur le terrain. Déficit de stade, état quasi impraticable des pelouses pour la meilleure équipe africaine et la 20e sur le plan mondial, un affront à laver dans les plus brefs délais.

Pour rappel, les lions de la téranga sont sur le toit du foot africain depuis 2016. Ils ont été finalistes de la dernière édition de la coupe d’Afrique avec un effectif qui a sans doute les meilleurs individualités. Au niveau de la défense, on retrouve l’un des meilleurs défenseurs centraux du monde. Evoluant à Napoli, Kalidou coulibaly s’est fait remarquer par sa technicité, ce qui fait de lui un grand défenseur courtisé par les plus grands clubs du championnat européen.

Au milieu du terrain on repère un Gana Gueye qui a réussi à s’imposer dans l’équipe type parisienne.

Cependant, tout ce potentiel bénéficie t-il d’un accompagnement financier et infrastructurel qui sied à son niveau? L’Etat et la Fédération sénégalaise du Football mettent-ils à la disposition du staff de l’équipe des moyens pouvant créer des conditions de vie adaptées à celle des joueurs?

Au regard de ce qui s’est passé ces derniers jours, on peut dire sans trop se tromper que le Sénégal est de loin sur le plan infrastructurel, derrière les autres grandes équipes africaines. D’abord aucun des stades du pays n’est pour le moment homologué pour recevoir les matchs de qualification de la prochaine édition de la coupe d’Afrique. Un ultimatum a été fixé par le CAF pour des travaux notamment, la mise en place des toilettes au sein du stade Lat Dior de Thiès. Et si cela n’est pas effectif avant la date requise, l’équipe du Sénégal devra recevoir ses matchs hors de son territoire, ce qui attestera l’échec de la politique infrastructurelle du gouvernement.

Par ailleurs, le stade Lat Dior qui attend d’être homologué a fait l’objet dune coupure d’électricité lors du dernier match amical des lions contre la Zambie. La coupure a retardé la deuxième période du match qui s’est terminé par une victoire des lions. Mais la joie d’une victoire retrouvée après deux matchs soldés par un nul n’a pas empêché aux joueurs de lancer leur cri du cœur en fustigeant les conditions notamment l’état de la pelouse et son entretien .” le Sénégal mérite mieux” a tonné Sadio Mané, lors d’un entretien après le match. Néanmoins, il faut signaler que le gouvernement a lancé le projet de construction d’un nouveau stade à Diamniadio. Les constructions ont démarré et les joueurs l’ont visitées. Mais entre la construction d’un nouveau stade et la réfection des anciens, qu’Est-ce qui urge le plus? Ou bien même la construction d’un stade doit-elle entrainer l’oubli d’autres tels que le stade Demba Diop et Léopold Sédar Senghor?

Face à cette situation, on peut se demander si le Sénégal, malgré le bon potentiel que renferme son équipe, est prêt à remporter la prochaine édition de la coupe d’Afrique. Qu’Est-ce qui pourrait justifier une telle lenteur liée à la mise en place d’infrastructures adaptées au besoin du football moderne.

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