ETATS-UNIS : Donald Trump relance le débat sur la torture dans les prisons

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Donald Trump a signé, mercredi 25 janvier, deux décrets concernant l’immigration, l’annonce de la construction d’un mur à la frontière sud des Etats-Unis, le renforcement des contrôles, l’ajout de places dans les prisons, et la fin des crédits pour les villes sanctuaires. Mais, dans un entretien donné à la chaîne ABC (la première depuis la prestation de serment), le président américain est également revenu sur l’emploi de la torture dans les prisons secrètes et à Guantanamo. L’un des sujets polémiques souvent évoqués pendant la campagne électorale. Le débat est relancé. Donald Trump, pendant la campagne, avait promis de revenir à ce que l’on appelle pudiquement des « méthodes d’interrogation musclées ». Mais avec son élection, et la nomination du général Mattis au ministère de la Défense, un militaire farouchement opposé à la torture, les élus estimaient ce dossier clos. Ils avaient tort.

« J’ai parlé avec de hauts gradés des renseignements et je leur ai demandé : “est-ce que la torture fonctionne ?” La réponse est oui. Bien sûr, je veux rester dans la limite de la loi. Est-ce que je pense que ça marche ? Absolument », a déclaré le président américain. Barack Obama a mis fin à l’existence des prisons secrètes, et la torture dans les limites de la loi, cela n’existe pas aux Etats-Unis, ont fait remarquer plusieurs élus républicains.

Le Sénat fermement opposé

Le sénateur libertarien Rand Paul fut le premier à s’exprimer sur le sujet. « La CIA a détenu 119 personnes. 39 ont été torturées, et la conclusion de la commission d’enquête est que ça ne marche pas. 26 d’entre elles ont été prises pour d’autres personnes. Ils ont emprisonné les mauvaises personnes ! », explique-t-il.

On ne sait pas si la phrase de Donald Trump sur la torture est une provocation, une opinion, ou si le président des Etats-Unis veut légiférer sur le sujet. Mais le Congrès, pour une fois quasi unanime se tient prêt. « Le président peut signer les décrets qu’il veut, nous ne reviendrons pas à la torture », a écrit John McCain dans un communiqué. Le sénateur de l’Arizona fut lui-même prisonnier et torturé au Vietnam dans les années 60.

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