Abdoulaye Daouda Diallo insiste sur l’éducation pour lutter contre la pauvreté

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Abdoulaye Daouda Diallo
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a dévoilé, jeudi, un plan de lutte contre la pauvreté mettant en avant l’éducation et la formation.

’’La lutte contre la pauvreté se déroule sur plusieurs champs de bataille, mais vous me permettrez d’insister sur l’un d’entre eux’’, à savoir l’éducation et la formation, a dit le ministre à l’ouverture du débat d’orientation budgétaire marquant la clôture de la session ordinaire unique de l’année 2021-2022 de l’Assemblée nationale.
L’éducation étant considérée comme “la mère de toutes les batailles’’, ’’c’est par l’école que l’on dotera chaque Sénégalais des armes (…) pour préparer son avenir et réaliser ses rêves’’, a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.
Il a évoqué une ’’cartographie’’ en cours des ’’vulnérabilités’’ de la jeunesse, pour essayer de comprendre pourquoi autant d’enfants et d’adolescents ’’quittent prématurément le circuit scolaire et obèrent ainsi leur avenir professionnel’’.
Les raisons évoquées sont souvent ’’économiques, mais (…) des ressorts sociologiques peuvent aussi être en œuvre’’, a souligné le ministre.
Dans cette perspective, le député-maire de Tivaouane, Demba Diop dit Diop Sy, a proposé une meilleure ’’prise en charge’’ de l’enseignement arabo-islamique traditionnelle, dispensé dans les écoles coraniques communément appelées “daara”.
Il milite pour une harmonisation qui devrait selon lui contribuer au relèvement du taux de scolarisation, compte tenu notamment de l’ancrage sociologique et du capital symbolique de cette offre éducative dans les zones rurales.
Insistant sur les enjeux liés à l’’’achèvement des études’’, M. Diallo dit croire davantage aux vertus de ’’l’ascenseur social (éducation et formation) qu’à celles de l’assistanat’’.
’’Aller à l’école, c’est bien ; aller jusqu’au bout du cycle scolaire et en sortir avec le Baccalauréat ou un diplôme professionnel valorisant, c’est encore mieux’’, a-t-il relevé.
Pour le secteur primaire considéré comme levier essentiel pour atteinte de la souveraineté alimentaire et la création d’emplois, le ministre des Finances et du Budget annonce que ’’l’accent sera mis sur l’amélioration de la productivité avec l’augmentation du financement de la production portée à 70 milliards de FCFA en 2022-2023″.
Il a de même insisté sur “la poursuite des opérations d’irrigation au nord et au sud ainsi que le développement des chaînes de valeurs’’.
Le député Alé Lo avait interpellé le ministre sur la nécessité de penser à une ’’augmentation massive’’ des budgets alloués au secteur primaire (agriculture, élevage, pêche).
Selon lui, ce choix constitue ’’une meilleure manière de créer des emplois’’, compte tenu de la population sénégalaise qui s’active dans ces domaines.
Outre ’’la sécurité alimentaire’’, le député estime que cette option encourage une ’’croissance partagée’’, au détriment d’une croissance souvent portée par certains secteurs spécifiques.
Dans le domaine de la santé, il a souligné que les orientations doivent être accompagnées d’un ’’changement de paradigme’’ qui se traduit par le ’’respect du patient et la satisfaction des usagers’’.

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