Lâcher de « mouches » dans la zone de Allou Kagne : une simple « technique des insectes stériles » pour lutter contre la mouche tsé-tsé…

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Dans une vidéo de nos confrères de « Senegal7 », qui donne l’alerte sur un lâcher de mouches dans la zone de Allou Kagne, l’animateur Clédor Séne révèle que « un hélicoptère procédait » à cette activité tous les mercredis vers 10 heures. Face à l’incompréhension des habitants et la polémique que cela peut susciter, Dakaractu a interrogé les services de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) pour en savoir plus sur cette technique qui se révèle être une méthode de lutte biologique. Et notre interlocuteur de nous confirmer en révélant que la technique des insectes stériles (TIS) permet de lutter contre la mouche tsé-tsé ou glossine. À préciser d’abord que les appareils présentés comme un hélicoptère, est en réalité un ULM. Un aéronef ultra-léger muni d’un moteur utilisé dans le secteur du tourisme mais aussi dans celui qui concerne cet article.

Cette technique évoquée plus haut, selon les documents que nous ont fournis l’ISRA, « consiste principalement à lâcher dans la population naturelle un grand nombre de mâles irradiés élevés en laboratoire, de sorte que lorsque ces mâles stériles s’accouplent avec des femelles sauvages fécondes, aucune fécondation ne se produit. On rend le mâle stérile en exposant les larves ou les jeunes adultes à une source gamma; la dose est telle qu’elle n’affecte pas la capacité d’accouplement et d’insémination des mâles irradiés ». Les mouches utilisées dans le cadre de ce projet proviennent du Centre International de Recherche-Développement sur l’Elevage en zone Subhumide (CIRDES), qui se trouve au Burkina Faso (Bobo Dioulasso), mais aussi de Bratislava (Slovaquie) mais aussi du Laboratoire d’étymologie de Seibersdorf en Australie.

La technique, lit-on sur la même source, est sans danger pour l’environnement, elle peut être facilement appliquée sur une grande échelle contre des populations à faible densité. En outre, cette méthode est sélective et peut, dans certaines circonstances, être utilisée comme procédure de quarantaine pour empêcher des glossines de se réinstaller dans des zones déjà traitées. Le lâcher d’insectes stérilisés doit être considéré comme une méthode qui complète, sans les remplacer, les autres méthodes de lutte contre la mouche tsé-tsé et comme un élément idéal d’une campagne de lutte intégrée.

La mouche tsé tsé, pour rappel, cause sur le bétail la trypanosomiase qui au-delà des pertes directes par la mortalité, cause des pertes indirectes sur la baisse de production. Elles entraînent aussi des dépenses pour le traitement des animaux…

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