Afrique du Sud: après les violences xénophobes, un calme précaire revient

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Nouvelle vague de xénophobie depuis lundi en Afrique du Sud. Le pays est coutumier du fait. Les migrants africains sont pris pour cible comme pendant les crises de 2008 et 2015. Les villes de Johannesburg et de Pretoria se sont enflammées dans la nuit de dimanche à lundi. On compte cinq morts, environ 200 arrestations et le saccage de centaines de magasins appartenant aux étrangers. La situation était incontrôlable lundi et le chaos régnait dans le centre-ville de Johannesburg. Les autorités refusent toujours, quant à elles, de parler de xénophobie et préfèrent le terme de criminalité.

Les tensions se sont globalement calmées depuis hier après-midi, même si de temps en temps, des sursauts de violence surgissent de manière imprévisible dans certains quartiers de la ville. Ce 4 septembre au matin, tout est sous contrôle à Johannesburg. On est quand même assez loin de la situation de lundi, lorsque le centre-ville était à feu et à sang, des centaines de magasins pillés et 3 personnes retrouvées mortes.

La rue en colère

Cyril Ramaphosa est sorti de son silence, hier, en condamnant les attaques contre les diasporas africaines. Difficile de croire que cela peut suffire, tant la rue est en colère. Des dizaines de milliers de Sud-Africains veulent en découdre avec les étrangers. Leur demande est claire. Soit vous relocalisez les migrants ailleurs, soit nous nous en chargerons nous-mêmes.

Il est intéressant de voir que des représailles ont déjà eu lieu dans d’autres pays. Au Nigeria surtout, où des supermarchés d‘une grande chaine sud-africaine ont été pillés, incident qui a fait un mort selon les médias locaux. En Zambie, un rassemblement va avoir lieu dans quelques heures devant l’ambassade sud-africaine à Lusaka. La ville devait accueillir le match de football entre les deux pays samedi. Match officiellement annulé, hier, en guise de représailles.

Des attaques abordées durant le Forum économique mondial

Aujourd’hui c’est d’ailleurs l’ouverture du Forum économique mondial dans la ville du Cap, avec la présence de onze présidents de la région. Qui devraient probablement aborder le sujet de ces attaques xénophobes.

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