Afrique du Sud: L’ancien président Zuma va être jugé pour corruption

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L’ex-chef de l’Etat est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin du groupe de défense Thales à la faveur d’un contrat d’armement.

L’ancien président sud-africain Jacob Zuma sera jugé pour corruption dans une vieille affaire d’armement impliquant le groupe français Thales, après le refus unanime vendredi 11 octobre d’un tribunal sud-africain d’abandonner les poursuites visant l’ex-chef de l’Etat. « La demande (…) d’abandonner les poursuites a été rejetée », a déclaré le juge Willie Seriti de la Haute Cour de Pietermaritzburg (est). « Il s’agit d’une décision unanime », a-t-il précisé.

En conséquence, le procès de l’ancien président débutera mardi à Pietermaritzburg. Jacob Zuma, au pouvoir de 2009 à 2018, avait demandé l’abandon des poursuites, s’estimant victime d’une « chasse aux sorcières » lancée il y a vingt ans dans une rocambolesque affaire de ventes d’armes.

Pots-de-vin

Mais le parquet sud-africain avait défendu leur maintien, compte tenu du « très lourd dossier » retenu contre lui et au nom de « l’égalité » devant la loi. « La demande du parquet (…) est acceptée », a déclaré vendredi le juge Seriti.

L’ancien chef de l’Etat est soupçonné d’avoir touché 4 millions de rands (260 000 euros au cours actuel) de pots-de-vin du groupe de défense Thales à la faveur d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros conclu en 1999.

Selon l’accusation, il a été rémunéré pour éviter à Thales des poursuites pour corruption, via son ami et conseiller financier Schabir Shaik, condamné pour sa participation à cette affaire à quinze ans de prison dès 2005. Jacob Zuma et Thales ont toujours nié les allégations.

Englué dans de nombreux scandales, le président Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, qui a promis de nettoyer son parti et le pays de la corruption.

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