Algérie: Un pays dépourvu de chef d’État

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Le mandat du président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, arrive officiellement à expiration mardi 9 juillet. Sans élection présidentielle prévue, l’Algérie se retrouve dans un flou constitutionnel dénoncé par certains juristes.

À partir du 9 juillet, l’Algérie s’est retrouvé “dans une situation pour le moins inédite”, souligne le journal algérien Liberté : “à cette date, l’intérim à la tête de l’État assuré par Abdelkader Bensalah depuis le 9 avril dernier atteindra le délai constitutionnel de son expiration.”

En effet, en cas de vacance du pouvoir en Algérie, le président du Conseil de la nation devient chef de l’État par intérim pour une durée maximale de 90 jours, “au cours de laquelle une élection présidentielle est organisée”, selon la Constitution. Nommé le 9 avril, après la démission d’Abdelaziz Bouteflika,“Abdelkader Bensalah ne peut plus se prévaloir, constitutionnellement du moins, de la qualité de chef de l’État”,avance Liberté :

Trois mois après, l’Algérie est sans président de la République.”

Le journal algérien indique que, certes, le Conseil constitutionnel a prolongé de facto l’intérim de l’actuel chef de l’État jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle, mais “cette décision est décriée par certains juristes qui n’ont pas hésité à la qualifier de ‘coup de force’”, pointe Liberté. Selon le quotidien d’Alger, “l’édifice institutionnel, qui, depuis la chute de Bouteflika, a assuré tant bien que mal la continuité de l’État, risque de se retrouver dans l’illégalité totale”à partir de mardi. 

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