25 Janvier 2009 – 25 Janvier 2020
Mamadou Dia, mon grand-père, mon grand ami.
J’ai eu la chance et le privilège de fréquenter et de connaître celui qu’on appelait avec affection le Maodo.
J’ai travaillé avec lui, dans son célèbre bureau, »le grenier du patriarche »,aménagé dans sa maison.J’ai découvert Mamadou Dia du temps où j’étais jeune élève en classe de Première au lycée El hadji malick sy de Thiès.Un samedi, alors que je n’avais pas cours, je suivais le matin chez moi la revue de la presse à la radio.Le journal Sud Quotidien lui avait consacré un dossier spécial ce jour-là.Je décidai immédiatement d’aller chercher un exemplaire du journal dans les kiosques. Le sud Quotidien du samedi 06 mars 1999 affichait en sa page une : Mamadou Dia gouvernait avec 10 ministres. Je garde encore ce numéro dans mes archives personnelles.j’y ai découvert l’itinéraire de l’homme, la grande ambition politique et économique qu’il avait nourrie pour le Sénégal, la tragédie qui l’avait frappé et l’injustice dont il était victime.
Quand je suis arrivé à l’Université Cheikh Anta Diop, j’ai ramassé beaucoup de livres de Mamadou Dia dans les librairies par -terre situées dans les coins des rues de Dakar. Je les dévorais tous.J’ai découvert, en profondeur, un homme constant dans l’engagement comme l’étoile Polaire qui, pour la fixité et l’immobilité, n’a pas de pareille dans le firmament.J’ai mesuré avec beaucoup de souffrances l’immensité de la perte que notre pays a traînée et traînera pendant encore longtemps.
Un matin du mois d’avril 2002,je suis allé lui rendre visite dans sa maison de la Zone B au Point E. J’apportais avec moi, un exemplaire de la nouvelle édition de ses mémoires : Afrique : le prix de la liberté, qui venaient de paraître en librairie.Il me fit une dédicace sur la première page. Depuis ce jour je me sens lié au président Mamadou Dia. Sa pensée et son action constituent une source d’engagement patriotique inépuisable. Puisse notre jeunesse s’inspirer de Mamadou Dia.Que Dieu fasse paix à son âme !
