Les urnes ont encore parlé d’elles lors de la présidentielle Gambienne de ce 1ier décembre 2016 où 3 candidats briguaient la magistrature suprême. Le président sortant Yaya Jammeh qui postulait pour son 5ième mandat a été déposé par l’opposant Adama Barro crédité de 45% des suffrages. Mais aujourd’hui, la communauté internationale se demande le sort qui sera réservé au tyran Gambien déchu ?
Rousseau dans le contrat social affirmait que personne n’est jamais assez fort pour être toujours le plus fort. Et cet adage procède d’une leçon que le tyran Gambien méditera plus d’une fois après avoir perdu sa toute puissance qui aura duré 22 ans. C’est à la suite d’un coup d’état contre le président Daouda Diawara que Jammeh a accédé au pouvoir en 1994. Depuis, il ne cesse de faire la pluie et le beau temps avec la communauté internationale. Au plan intérieur, les emprisonnements d’opposants et les exécutions sommaires étaient monnaie courante. Les Gambiens avaient fini par vivre dans la terreur extrême d’un tyran imprévisible et violent. De docteur Yaya Jammeh, il portait aussi le titre de professeur émérite dont on ne sait quoi et aussi de roi des rivières. Pour ses voisins immédiats la Gambie de Yaya rendait la vie difficile au Sénégal qui le ceinture de tous les cotés. Aujourd’hui la forte coalition de l’opposition ayant mis en selle Adama Barro a remporté largement cette présidentielle de 2016.Pour l’heure, les esprits se tassent en attendant que le nouveau locataire du palais présidentiel prenne ses quartiers. Mais le moins qu’on puisse dire, c’est que par rapport aux crimes qu’il a eu à commettre, Jammeh ne bénéficiera guère de l’impunité de la part de la communauté internationale et des organisations des droits de l’homme.
