Désormais le compte à rebours de la fête du mouton est enclenché. Et la confiance qui a toujours prévalu entre bouchers et consommateurs de viande s’est tellement effritée que seule la fête de Tabaski permettra de suspendre pour un temps ce climat délétère. Au jour J, le mouton dépecé ne fera guère l’objet de suspicion de la viande de cheval ou d’âne.
Devant l’ampleur du trafic de la viande de cheval et d’âne qui a longtemps rempli la panse des Dakarois en particulier, les carcasses de ces bêtes de traite découvertes à la technopole ont eu le mérite de crever cet abcès national. Et les Dakarois se sont retrouvés dans une posture inconvenante car ils ne pouvaient plus avoir confiance à la plupart des bouchers de la capitale. Cette catastrophe qui a soulevé l’ire de tous les sénégalais en est arrivé à envoyer au chômage technique beaucoup de bouchers de la place, nonobstant les gages et les mesures musclées prises par les autorités en charge de la filière. Aujourd’hui à quelques encablures de la fête du mouton, les férus de viande décente remuent leurs méninges en prévision de l’événement. De la viande à gogo loin des étangs des bouchers obscurs, il y a en aura. N’empêche, les suspicions de viande impropre à la consommation demeurent toujours dans l’arrière-boutique des sénégalais. Un véritable cauchemar !
Assane SEYE pour Sunugal24.NET
