Attaques au Burkina Faso : les premières sanctions tombent, le scepticisme demeure

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Face à la recrudescence et à la violence des attaques des groupes armés terroristes, les populations burkinabè ont manifesté pour exiger des mesures et demander la démission du président Roch Marc Christian Kaboré. Devant cette colère, les premières sanctions commencent à tomber.

Deux hauts gradés des forces armées sont demis de leur fonction, et le président Kaboré s’engage. Mais pour les analystes politiques, ces sanctions sont loin de calmer la colère des populations, vu la gravité de la situation.

Partout dans le pays, les populations ont manifesté pour dénoncer les dysfonctionnements au sein de l’appareil sécuritaire et demander la démission du chef de l’État. Le gouvernement a livré un nouveau bilan de l’attaque contre la gendarmerie d’Inata survenue dimanche 14 novembre : 49 gendarmes et quatre civils tués. Pour calmer la colère des Burkinabè, les premières sanctions sont tombées.

Le commandant du groupement des forces du secteur Nord, qui englobe les régions du Centre-Nord, du Nord et du Sahel, en proie à des attaques terroristes répétées, est relevé de ses fonctions. Le commandant de la première région de gendarmerie, qui couvre les groupements départementaux installés à Kaya, Ouahigouya, et Dori, est également remercié.

« Nous ne devons plus entendre parler des questions d’alimentation et  des questions de primes dans notre armée », s’est indigné le président Roch Marc Christian Kaboré. Dans son allocution, le président a dit que les « dysfonctionnements » qui minent l’armée du Burkina Faso sont « inacceptables », et qu’il « comprend fort bien les différentes réactions de colères exprimées ça et là ». « Nous devons mettre nos hommes dans toutes les conditions qui leur permettent d’affronter le terrorisme avec l’ensemble du courage et la détermination qu’il faut », a encore ajouté le chef de l’État.

RFI avec-Senegal7

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