Attaques contre Mimi Touré : Amadou Diao “détruit” Samuel Sarr au lance flammes

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C’est un homme à court d’arguments“, selon Amadou Diao à l’endroit de Samuel Sarr. Pour ainsi dire que la trêve a été de courte durée. Les bonnes résolutions pour la nouvelle année n’ont pas ramené les proches des deux anciennes figures du gouvernement à de meilleurs sentiments

Répondant à la dernière attaque de Samuel Sarr du 21 décembre dans laquelle il traitait Mimi Touré d’ “intellectuelle malhonnête et capricieuse” qui a toujours été nommée et a toujours perdu les élections, Amadou Diao membre de la Plateforme-Diaspora des Amis de Aminata Touré sort les armes lourdes.

In extenso, la réaction d’Amadou Diao:

La récente sortie de Monsieur Samuel Sall contre Aminata Touré, ex-présidente du CESE, donne à sourire. Il s’agit de ce rire de mépris que nous arrache des circonstances inclinant à la révolte. Ancien Ministre d’Etat, comme du titre qu’il a signé son texte, Samuel Sarr aurait dû ne jamais se signaler dans l’espace public tant son parcours suinte le dégoût et la gadoue. Samuel Sarr a déposé dans le disque dur de l’opinion un souvenir fétide.

Mais voyons d’abord le style bien rudimentaire et incivil pour un « Ancien Ministre d’Etat » qui caractérise son texte. Rien que des injures et autres idioties, reflet net d’un homme à court d’arguments et vraisemblablement incompétent pour tenir un débat de haut niveau digne du Ministre d’Etat qu’il a été sous Wade. Pour convaincre et surtout charmer son nouveau bienfaiteur qui, soit dit en passant, l’avait envoyé en prison pour cette même tonalité bucolique, il n’y avait nullement intérêt à clouer son discours au sol. Non, Monsieur le Ministre ! Veuillez bien lever la tête, tenir votre courage à deux mains et vous adresser à Aminata Touré pour plus de plus-value à un débat démocratique chahuté.

Vous adressant à l’ex-président du CESE, vous lui reprochez d’avoir construit son parcours par des décrets et des décisions. « Asbef », « Bureaux courriers des Nations-Unies », « Ministère de la Justice », « Primature », « Présidence CESE », énumérez-vous courageusement sans trahir, bien sûr, le moindre enthousiasme. Cécité ou gratuite cruauté ? La question s’impose d’autant que dans l’histoire politique du Sénégal, personne n’a exercé les fonctions de Premier ministre ou Ministre en s’affranchissant, pieds joints, du décret du Chef de l’Etat ? Et vous reprochez, vous ancien Ministre d’Etat, à Aminata Touré d’avoir accédé à ces illustres fonctions par Décret ou Décision.

Autre stupidité adressée à Mme Touré : son hostilité affirmée au 3ème mandat. Là, on peut, sans doute, comprendre le brin de cohérence auquel vous êtes obligé d’honorer. Car, le 23 juin historique, encore « éternel libéral », vous faisiez partie des funestes théoriciens du 3ème mandat de Wade, même si, deux ans avant, Karim Wade avait réussi à vous faire défénestrer du ministère de l’Energie. Et puis, Monsieur l’« Ancien Ministre d’Etat », y a-t-il une honte à affronter et à s’incliner aux Locales face à Khlaifa Sall quasiment allié de l’AFP et à forger son identité sur les durs sentiers de l’opposition ? Vous le savez très bien, Mme Touré a affronté le Ps et le Pds, mains nues, et personne ne lui connaît cette pratique honteuse de la transhumance politique.

Son prestigieux titre de directrice de campagne du candidat Landing Savané que vous cherchez à écraser dans un humour fade ne passera pas ! Landing n’est pas président, mais aucune ingratitude ne parviendra à embrunir son sacrifice pour la patrie et sa ferme implication aux côtés de Bathily et de Dansokho dans la marche victorieuse vers la première alternance. Aminata Touré est arrivée à la Primature, certes par la confiance du Chef de l’Etat, mais également et en grande partie par sa témérité, son cursus universitaire et professionnel en marchant sur les braises ardentes de l’engagement politique et citoyen. Et non à partir des lambris dorés du pouvoir ! Monsieur le Ministre d’Etat, votre laïus manque d’épaisseur pour salir un parcours aussi valeureux. “Et vous”, comme pour paraphraser Mitterrand faisant face à Giscard d’Estaing lors d’un certain mai 1981 et pour répondre à la critique qui lui était faite par le même Giscard, d’être “un homme du passé”.

La répartie de la Cellule de communication de l’ancien PM Souleymane Ndéné Ndiaye, encore ruisselante dans nos mémoires, aurait pu suffire pour camper votre personnage. Lorsque, en effet, piqué par quelle mouche vous prétextiez que Ndéné Ndiaye aurait insulté Me Wade, des souvenirs aux relents nauséabonds ont fait surface. Dans une note à l’allure fielleuse, la cellule de com’ a ramené à notre mémoire l’enquête dans l’affaire Me Sèye qui vous accuse d’avoir donné l’argent ayant servi à l’achat de l’arme du crime et du véhicule. Dans la même diatribe, on vous déleste de toute participation à la fumée blanche survenue en 2000 parce que vous croyiez au destin présidentiel de Talla Sylla. Comme quoi, votre étiquette de “wadiste éternel”, agitée comme un trophée de guerre, est vraiment de fraîche date. Pire, la cellule de com’ explique que votre retour auprès du Pape du sopi serait consécutif à la magnanimité de Pape Samba Mboup devant qui vous vous êtes plié à quatre pour écourter votre disgrâce.

Arrivé aux affaires, vous avez quasiment accéléré la chute de “Gorgui” par une gestion calamiteuse de la Senelec dont vous étiez le DG. Et l’infect s’est produit quand, merveilleux magicien devant l’éternel (sic !), vous avez confondu votre compte avec celui de la Sar.

“J’ai de la peine à prononcer son nom, tellement il sent le soufre”, écrivait le chroniqueur Mody Niang au sujet de Samuel Sarr. A juste raison ! Car, Monsieur Sarr, alors DG de la SAR a été épinglé par un rapport public de l’IGE de juillet 2013. Dans le document des Inspecteurs d’Etat, il est fait mention, en 2008, de l’importation par des procédés relevant du haut banditisme financier d’une cargaison de 122 222 tonnes de pétrole brut auprès du fournisseur Arcadia Petroleum Limited (APL).

Le “colis”, constitué au total 14 cargaisons, est fait d’un sacré mélange de pétrole et …d’eau. Et à en croire les enquêteurs de l’IGE, la transaction a fait disparaître « au moins à neuf milliards sept cent quatre-vingt- seize millions sept cent soixante-neuf mille soixante-dix-sept (9 796 769 077) francs CFA ». Ce sinistre « ancien Ministre d’Etat » aurait sombrer volontairement dans un profond et…éternel coma et s’effacer pour de bon de l’espace public.

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