Dans le communiqué publié le 19 mai 2022 par le Fmi à la fin de la mission de son équipe à Dakar, l’institution s’inquiétait du fait que le déficit budgétaire va passer de 4,8% dans la loi de finance initiale à 6,2 % du PIB. Un trou supplémentaire qui s’explique par une loi de finance rectificative ayant occasionné une hausse de 368,7 milliards (7,1%) sur le budget initial. Or, une telle nouvelle n’est pas du genre à rassurer le Fmi qui tient à la soutenabilité de la dette du pays.
Parmi ces mesures en question, il y a justement celle qui concerne le prix de l’énergie, une obsession chez le Fmi, car le sujet revient sans cesse. Le Fmi souligne d’ailleurs que l’une des raisons de cette loi de finances rectificative est la prise en charge de la subvention à l’énergie. Et l’institution voudrait bien y mettre un terme. « Les services du FMI encouragent également les autorités à accélérer la finalisation d’une feuille de route crédible pour supprimer progressivement les subventions au secteur de l’énergie ».
Et c’est justement un premier pas franchi par l’Etat du Sénégal qui a ciblé le carburant des particuliers pour épargner le gasoil utilisé en majorité par les transporteurs afin d’éviter une hausse sur le prix du transport. Cette voie semble également celle indiqué par le Fmi qui se félicite, dans son communiqué, de « l’élargissement et le développement du registre national unique, qui permettra de mieux répondre aux chocs futurs par des mesures plus ciblées ».