La jeunesse sénégalaise désœuvrée sort des sentiers battus pour se livrer au Pari-foot devenu de la drogue pour eux. Ils misent, ils perdent mais aussi ils gagnent dans ce jeu de hasard qui leur permet aussi de s’occuper.
Si l’objectif du ministère de la jeunesse consiste à pousser les jeunes à l’entreprenariat, aujourd’hui cette jeunesse a trouvé une autre parade beaucoup plus libre en affaire. Il s’agit de la Loterie Nationale Sénégalaise (LONASE) et particulièrement l’un de ses démembrements appelé le Pari-Foot. C’est un jeu moderne axé sur le football. Soit on parie sur les matchs ou alors sur le nombre de buts. En tous les cas, c’est devenu une véritable drogue pour la jeunesse. En effet des milliers de jeunes y sont devenus des accros pures et durs. La mise est variable. Les tickets vont de 300 à 10 000 FCFA. Les parieurs s’en sortent bien parfois avec des revenus de 300 000, 700 000 ou alors d’1 million de FCFA. C’est le cas de Pape, alias Pape Pari-Foot : « je suis devenu accro de ce jeu, je ne pense pas pouvoir l’abandonner. Je paris sur des tickets à partir de 5000, 10 000 et parfois 20 000 FCFA pour ensuite gagner à partir de 50 000, 100 000 jusqu’à 500 000 FCFA ». Mais malgré ces fortunes tirées du jeu, ces parieurs patentés n’arrivent pas pour autant à entreprendre. Selon Saliou, un petit parieur de la place : « je paris à partir de 300 ou parfois 1000 FCFA ; j’en gagne jusqu’à 20 000 FCFA mais je ne peux pas vous dire où est-ce que je planque cet argent ».Pour rappel, la Lonase a interdit ce jeu aux moins de 18 ans, mais cette décision n’est jamais appliquée par ses gérants de kiosque. Mais ce qui est déplorable dans l’accoutumance de ce jeu de hasard, c’est que les jeunes qui n’arrivent pas à avoir de quoi miser peuvent chaparder ou alors rouler leur entourage dans la farine pour se payer des tickets. Au demeurant, on ne peut interdire à la jeunesse de se livrer à ce jeu car du boulot, il n’en existe presque plus.
Saikou SEYDI pour sunugal24.NET
