Brexit: défait au Parlement, Boris Johnson plus fragile que jamais

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Le Premier ministre Boris Johnson n’a essuyé que des défaites au Parlement britannique, étant empêché lundi 9 septembre à la fois d’organiser des élections anticipées et de procéder à un Brexit sans accord. Avec une stratégie entièrement démontée en une semaine, quelles options a-t-il pour faire sortir son pays de l’UE comme il le promet ?

À moins que Downing street ait concocté un plan infaillible, la marge de manœuvre de Boris Johnson est réduite à peau de chagrin. Le Premier ministre britannique, qui refuse tout report du Brexit, peut choisir de désobéir au Parlement et enfreindre la loi qui l’empêche de sortir sans accord, mais ce serait une stratégie dangereuse qui risque de le voir traîné devant la justice.L’autre solution pour l’instant la plus évidente est d’essayer de négocier un nouvel accord avec Bruxelles. Boris Johnson s’efforce d’y paraître plus disposé depuis quelques jours, en ayant même ressuscité l’idée d’un filet de sécurité ne concernant que l’Irlande du Nord. On a d’ailleurs appris la venue prochaine à Londres d’Arlene Foster, dirigeante du parti unioniste nord-irlandais (DUP), pour des discussions à Downing street.Encore faudrait-il faire accepter ce nouvel accord au Parlement. Un moyen serait de conditionner ce « deal » à une consultation de confirmation. Or, Boris Johnson a toujours été un farouche opposant à tout nouveau référendum.Enfin autre option, cette fois nucléaire : le dirigeant conservateur pourrait démissionner et demander à la reine d’inviter le leader de l’opposition travailliste à former un gouvernement. Il laisserait ainsi Jeremy Corbyn demander un report du Brexit avant de réclamer un vote de défiance contre lui, provoquant ainsi une élection anticipée que Boris Johnson espèrerait remporter en se posant comme le seul vraiment dévoué à mener à bien le Brexit

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