Cemile Sancak (FMI) : “la dette publique du Sénégal reste soutenable”

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La représentante résidente du Fonds monétaire international (FMI) à Dakar, Cemile Sancak, s’est montrée rassurante sur le niveau d’endettement du Sénégal, prédisant pour le pays un taux de croissance annuel moyen de 8, 5 % entre 2020 et 2024.
“Malgré le passage à un risque de surendettement modéré, la dette publique du Sénégal reste soutenable. Les perspectives de l’économie sénégalaise à court et moyen terme sont également favorables, en particulier avec le développement de la production de gaz et du pétrole”, a-t-elle affirmé dans une interview parue dans l’édition de mercredi du quotidien L’Observateur.
Cemile Sancak révèle que selon les projections, le Sénégal enregistrera un taux de croissance annuel moyen de près de 8, 5 %, entre 2020 et 2024.
Elle affirme que selon l’exercice de l’analyse de viabilité de la dette du FMI et de la Banque mondiale, “la dette du Sénégal reste soutenable”, ajoutant que “le stock de la dette publique devrait culminer en 2019 pour se stabiliser et décroître à partir de 2020”.
Mieux, le Sénégal devrait même “renouer avec un risque faible de surendettement, étant donné la stabilisation et la trajectoire décroissante des ratios d’endettement prévus, sur la base des efforts en cours et des engagements des autorités”.
Elle assure que l’endettement du Sénégal ne fait l’objet d’aucune restriction en dehors notamment du respect du critère de déficit budgétaire de l’UEMOA et de la soutenabilité de la dette.
“Le Sénégal continue de garder sa capacité d’endettement dans le cadre du programme avec le FMI et n’est soumise à aucune restriction en dehors du respect de la cible de déficit budgétaire de l’UEMOA et des mesures de gestion prudente de la dette que les autorités mettent déjà en œuvre, en particulier maintenir un niveau total d’endettement qui assure la soutenabilité de la dette à moyen terme”, a-t-elle dit.
De l’analyse de la représentante résidente du FMI, il résulte que “la limite qu’inclut le programme et qui est relative au stock de la dette publique ne fait que refléter ce niveau d’endettement total des autorités et est cohérente avec le maintien de la soutenabilité de la dette”.
Cemile Sancak précise que cette limite n’implique aucune contrainte pour le Sénégal, car prenant en compte les plans d’investissement des autorités.
Elle a expliqué la rapide hausse de l’endettement du Sénégal, passé à un risque d’endettement modéré, par les importants investissements dans le cadre notamment du Plan Sénégal émergent (PSE).
Cela résulte notament de “l’élargissement du champ de couverture de la dette publique aux entreprises publiques en vue de permettre un meilleur suivi de l’endettement public au sens large”.
De 20 % du PIB en 2008, le ratio de la dette par rapport au PIB s’est hissé à “plus de 60 % à fin 2018”.

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