Les accusations et contre-accusations qui opposent deux anciens camarades de promotion, devenus des adversaires déçoivent tous ceux qui ont fréquenté cette prestigieuse école.
Si Ousmane Sonko est devenu célèbre dans le champ politique, en partie ses dénonciations sur des crimes financiers y ont joué un rôle important. Le leader du parti pastef est connu dans ce registre : l’affaire des 94 milliards, les députés et les l’impôts, les contrats pétroliers… les exemples sont légion. Même en dehors de la campagne électorale, dans sa démarche, il accuse, enfonce ou dénonce pour occuper le devant de la scène ou la une des journaux pendant un moment.
Ces derniers jours, on assiste la suite de l’épisode Sonko/Mansour Faye sur la fameuse audience et l’élément sonore transféré à Mansour Faye via Cheikh Issa Sall. On peut sans trop nous tromper dire que cela a été le début des hostilités.
Magistrat à la cour des comptes, candidat à la mairie de Mbour, Cheikh Issa Sall est sorti tristement des annales de l’anonymat après avoir transféré un message vocal d’ousmane Sonko à Mansour Faye. Un fait que la morale condamne. Dans cette affaire, il a servi à son ami ministre une arme non conventionnelle pour liquider un adversaire politique.
Récemment à Mbour, le leader du parti Pastef, Ousmane Sonko a accusé d’enrichissement illicite son ancien camarade de promotion. Il renchérit qu’il était un nullard à l’Enam. Réponse du berger à la bergère, Cheikh Issa Sall balance le nom de Julliana, la fille que Sonko aurait connu à l’enam et qui serait à l’origine de ses mauvais résultats en fin de formation.
Des échanges de flèches empoisonnées décevants. Les Sénégalais méritent plus qu’un débat aussi bas que des verbiages dans les chambres des étudiants. Pour des responsables politiques qui aspirent à des postes de responsabilité, le débat de personnes doit être banni du champ politique. Par rapport à vos cursus, rien que par respect à cette prestigieuse école, vous devez revoir vos copies. On ne veut pas de politiques sans vertu ni étique.
