Comment le Fisc étrangle Atepa

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Derrière l’histoire de la saisie des biens de l’Architecte Pierre Goudiaby Atepa pour une dette de 17 millions de francs Cfa à l’agence «Relax Voyage», se cache une affaire de redressement fiscal.

En effet, il nous revient que, depuis quelques temps, les comptes de l’architecte ont été bloqués par les impôts qui lui réclament 11 milliards 200 millions de francs Cfa sur ses projets à l’extérieur du Sénégal. Une pénible épreuve, à la veille des élections locales, qui a fait que l’homme d’affaires, soutien affiché de l’opposant Ousmane Sonko malgré son amitié avec le chef de l’Etat Macky Sall, se retrouve incapable de payer 17 millions de francs Cfa. Mais, aux dernières nouvelles, ses enfants ont honoré la facture et mis fin à la procédure judiciaire.

Actuellement en Angola, pour ses affaires, Pierre Goudiaby Atepa que nous avons réussi à contacter confie qu’il «gère» la situation. «Les impôts nous ont indûment redressés pour 11,2 milliards de francs Cfa et ont bloqué tous nos comptes. Ce qui fait qu’on n’a pas pu régler nos factures», explique l’architecte. L’homme qui dit «avoir appris à se battre et se battra», se dit, néanmoins, étonné qu’une agence avec laquelle son cabinet travaille depuis 14 ans se lève un beau jour pour faire saisir ses biens pour 17 millions de francs Cfa.

Il s’étonne de la manière dont on traite les opérateurs sénégalais, en tentant de les hypnotiser pendant que les investisseurs étrangers bénéficient de toutes sortes de facilités fiscales.  Et donne un coup pied aux calculs du Fisc. «On me demande 11,2 milliards de francs Cfa sur des honoraires que je devais percevoir de l’étranger et que je n’ai pas encore reçus. Voilà comment on nous traite au Sénégal. A 75 ans, je continue de me battre à l’étranger, on bloque mes comptes pendant que les autres font ce qu’ils veulent chez nous. On m’accuse de soutenir l’opposition et on veut m’écraser. Mais ce n’est pas ça qui va me décourager», dit-il, promettant de faire face à cette persécution.

Nos nombreuses tentatives de joindre l’administration fiscale sont, jusqu’au moment où ces lignes étaient mises sous presse, restées vaines.

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