CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU: Seydi Gassama invite le Sénégal à mesurer l’ampleur de cette nouvelle responsabilité

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Le Sénégal fera très prochainement son retour au Conseil des droits de l’homme de l’instance mondiale. Mais avant que le nouveau ministre des Affaires étrangères ne songe à fêter sa «belle victoire», le droit de l’hommiste Seydi Gassama l’a interpellé, en même temps que son chef, le Président Macky Sall.

Le lobbying soutenu enclenché par Dakar pour briguer un siège au Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies a payé. Le Sénégal a, en effet, été élu à cette instance de l’organisation mondiale. Notre pays a d’ailleurs fait le meilleur score dans le lot des pays africains, qu’il partageait avec l’Angola, le Nigeria et la République démocratique du Congo. Dakar a recueilli «188 voix sur les 193 pays votants», selon le ministre des Affaires étrangères, Sidiki Kaba, qui s’est exprimé après le vote.
Cependant le nouveau patron de la diplomatie sénégalaise devra très vite sortir de la fête de la «belle victoire» après l’interpellation du Directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal. En effet, prenant au rebond le «tweet-célébration» du ministre conseiller El Hadji Hamidou Kassé, Seydi Gassama a tenu à mettre en garde le régime du Président Macky Sall. En effet, après avoir adressé ses vives félicitations «pour ce succès diplomatique», le défenseur des droits de l’homme avertit le régime du Président Macky Sall. « Être membre du Conseil des droits de l’homme (47 membres élus) s’accompagne de responsabilités aux niveaux national et international», a averti le droit de l’hommiste.
En parlant ainsi, Seydi Gassama fait peut-être allusion aux différentes accusations de violation de droits de l’homme dont le régime en place fait objet de la part de son opposition, notamment dans les affaires Khalifa Sall, Karim Wade et bien d’autres. «Imposer à cet homme politique (Khalifa Sall) des restrictions aux droits de visite alors qu’il gère depuis la prison sa mairie est inacceptable. Ce sont des restrictions imposées pour des raisons politiques. C’est l’autorité politique qui a dicté ces restrictions à l’administration pénitentiaire pour empêcher Khalifa Sall de continuer à recevoir ses soutiens et de continuer à faire son travail politique. C’est Macky Sall lui-même qui a dicté ces restrictions», avait estimé Seydi Gassama. Avant, il avait aussi critiqué l’État lorsque celui-ci, condamné par la Cour de justice de la Cedeao dans l’affaire Karim Wade, avait refusé de s’exécuter.
Sidy Djimby NDAO

 

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