Coup de Gueule : Y en a marre du bras de fer gouvernement/syndicats de la justice et de la santé

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La santé et la justice, deux secteurs névralgiques pour la stabilité sociale, ne peuvent continuer d’être dans des perturbations cycliques comme c’est présentement le cas dans notre pays. Depuis des mois, le bras de fer entre gouvernement et syndicats de la santé d’une part, et travailleurs de la justice d’autre part, indispose au plus haut point les usagers.
Les justiciables et malades ne savent plus à quel saint se vouer. Les arrêts de travail dans les secteurs de la santé et de la justice commencent à devenir insupportables. Les exigences des syndicalistes buttent sur l’inflexibilité d’un gouvernement qui veut se la jouer fort et poussent les usagers du service public à perdre patience. Dès lors, il urge pour toutes les parties, afin de s’acquitter de leurs devoirs dans cette bataille pour le respect de leurs droits, de savoir raison gardée et d’agir en responsable.

Le Sytjust (syndicat des travailleurs de la justice) et la coalition And Gueusseum ne sont pas en réalité à leurs premiers coups d’essai. Leurs premiers plans d’actions étaient pourtant sanctionnés par une levée du mot d’ordre en Février 2018 pour le Sytjust et en Juillet 2018 pour les syndicalistes de la santé. Ainsi devient-il peu compréhensible de voir les mouvements d’humeur resurgir et de la plus radicale des manières. Tous les deux syndicats, offusqués par le non-respect des accords avec le gouvernement, versent désormais dans le « maintenant ou jamais » quitte à complètement renverser le système.
Dans cette guéguerre, les responsabilités sont autant du côté du gouvernement que celui des syndicats. Des accords étaient trouvés avec les deux entités. Or sans le respect desdits accords, aucune stabilité ne peut être envisagée. Voilà qui remet encore sur la table la lancinante question du respect des accords et l’honorabilité de la parole donnée. Les lenteurs administratives aussi sont à déplorer et ont été dénoncées par les syndicats car cela les empêche d’avancer conformément aux textes qui régissent leurs métiers. Dans les départements concernés, il faut un vrai parcours de combattant pour entrer en possession de son acte ou voir son décret signé. Sur la liste des revendications figure en bonne place l’augmentation de l’indemnité ; question qui divise le Sytjust (soutenant qu’elle est prise en compte par la Loi des Finances Rectificatives) et le Garde des Sceaux qui soutient le contraire.
Pour les usagers de ces secteurs, il ne s’agit nullement de savoir qui a tort et qui a raison. Ce qui les intéresse, et devrait intéresser les autorités c’est venir à bout de ce problème qui n’a fait que trop durer. Les perturbations dans le système de la justice ont des conséquences quant à la délivrance des papiers administratifs (casier judiciaire, certificat de nationalité, etc.) surtout en ces temps où la demande est très forte. La grève des travailleurs de la justice devient plus dommageable pour les avocats qui doivent faire appel pour leurs clients non contents d’un jugement rendu.

De même, les malades qui rentrent toujours bredouille des hôpitaux ont pourtant droit à des soins auxquels ils n’accèdent pas ; ce qui peut être lourd de conséquences. Pour limiter les agréments, les syndicats et le gouvernement doivent renouer avec le dialogue en lieu et place de la menace du département de la justice de couper les salaires des grévistes.

Mise en ligne par Abdou Aziz Sall

Source : SeneNews

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