Couplage Législatives/Locales : choc des impératifs politiques et étatiques

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L’éventuelle dissolution de l’Assemble nationale, après la Présidentielle qui a sacré Macky Sall vainqueur avec 58,26%, fait débat.

Est-ce utile de passer à une élection législative dans 7 mois ? Le Président Sall souhaite-t-il dissoudre l’Assemblée nationale, réglée par l’article 87 de la constitution, dont la 13e Législature remonte à 2017 ? Pour s’extirper d’un coûteux cycle électoral, en couplant les Législatives aux Locales prévues en décembre ?

L’éventuelle dissolution de l’Assemble nationale, après la Présidentielle qui a sacré Macky Sall vainqueur avec 58,26%, fait débat.

Est-ce utile de passer à une élection législative dans 7 mois ? Le Président Sall souhaite-t-il dissoudre l’Assemblée nationale, réglée par l’article 87 de la constitution, dont la 13e Législature remonte à 2017 ? Pour s’extirper d’un coûteux cycle électoral, en couplant les Législatives aux Locales prévues en décembre ?

Plus que des questions, des propositions de couplage des élections législatives aux locales sont agitées depuis la proclamation des résultats officiels de la Présidentielle par le Conseil constitutionnel.

Le jeu n »en vaut pas la chandelle, disent d’aucuns, la plupart du bord pouvoir qui arguent la confortable majorité de plus de 129 députés dont dispose Benno sur les 165 existants. Seraient-ils timorés par l’opposition significative chapeauté par Idrissa Seck et Ousmane Sonko qui avaient déjà émis la dissolution de l’Assemblée nationale pour redéfinir une majorité, du moins, un Parlement plus conforme à la distribution des suffrages issue de la Présidentielle ?

Il est vrai qu’un calendrier électoral, pour épouser les contours délégataires du pouvoir des populations, pour qui et par qui, les articulations démocratiques sont instaurées, se devrait de s’adapter aux aspirations démographiques qui s’expriment d’un scrutin présidentiel. Car, à scanner le message lancé par le peuple sénégalais dans les urnes présidentielles, il y a une configuration parlementaire et de pouvoir local qui est ébauchée et qui devrait se lire dans l’écart des voix distribuées entre le pouvoir et l’opposition.

Et, il semble que de plébiscite est loin le vote du 24 février dernier qui serait plus proche d’une exigence de continuité des réalisations étatiques mais de certaines réformes, dont le bannissement du gaspillage électoral.

Même sans présumer du souhait d’élections regroupées par les populations, rationaliser le calendrier électoral, pour moins destiner nos maigres ressources, seraient-elle des milliards, à un lassant enchaînement des scrutins, sorte de traite des politiques, est un impératif.

Et la levée de boucliers observée contre cette thèse de la part des partisans de Benno nous conforte dans l’idée que la permanence élective entretient ce personnel politicien, dont veut se départir le pourcentage assez représentatif de la population qui s’est logé dans le suffrage exprimé pour l’opposition.

Car dissoudre l’Assemblée nationale, pour le pouvoir, c’est courir le risque de perdre sa majorité, vu la percée de l’opposition en Casamance et à Thiès.

Mais, l’appel du président de la République qui prête serment le 2 avril prochain, doit se refléter dans des actes républicains pour lire cette exigence populaire. Et l’homme d’Etat veut supplanter l’homme politique, l’élégance voudrait que Macky Sall, président réélu, soit plus poreux à ce qui sert l’Etat et non seulement son parti. Ce, pour être, comme dit dans sa prestation de serment en 2012, le président de tous les Sénégalais.

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