Cour des comptes : 15 nouveaux magistrats font leur entrée

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C’est au cours d’une cérémonie sobre mais remplie de solennité que les 15 nouveaux magistrats, qui viennent d’entrer à la Cour des comptes, ont prêté serment à la salle d’audience de la Cour suprême vendredi.

Quinze nouveaux magistrats viennent de grossir les rangs des membres de la Cour des comptes. Après lecture de l’ordonnance de convocation de l’audience plénière du vendredi 16 avril 2021, les nouveaux magistrats ont été introduits dans la salle d’audience de la Cour suprême où s’est passée la  prestation de serment qui s’est déroulée à huis clos. Pas de festivités ; l’épidémie de Covid-19 oblige. Toutefois, elle a gardé toute sa solennité. Ces magistrats ont réussi le concours sélectif d’entrée à la Cour des comptes en 2020. Sur plus de 200 candidats à ce concours ouvert aux fonctionnaires de la hiérarchie A Spécial, A1 pour l’année 2020, 15 ont été sélectionnés dont une seule femme.

Ce recrutement de 15 nouveaux magistrats permettra d’accroître les performances de la Cour des comptes, se félicite le Procureur général près la Cour des comptes, Fara Mbodj. Celui-ci rappelle qu’en 2017, après la nomination de Mamadou Faye comme Premier Président de la Cour des comptes, la « lancinante question des sous-effectifs » était plus qu’une réalité. « De 2018 à 2021, les statistiques sont éloquentes en termes de recrutement de personnel magistrat et non magistrat. En cette nouvelle occasion, il convient de remercier les pouvoirs publics pour l’effort d’accompagnement de la Cour dans ce domaine », a dit Fara Mbodj.

Le Procureur général près la Cour des comptes a invité le Premier Président à renvoyer les nouveaux magistrats à l’exercice de leur fonction. Rappelant le serment, Mamadou Faye a appelé les magistrats à passer un à un devant le pupitre, la main levée, et à prononcer cette phrase : « Je le jure ». Désormais, ils sont membres à part entière de la Cour des comptes. C’est pourquoi, le Premier Président Mamadou Faye a rappelé que les attentes que la Cour place en eux sont énormes : « Vous devrez les satisfaire essentiellement par la réalisation d’une production de qualité, en quantité et dans les délais, comme vous y invite le plan stratégique de développement 2020-2024 actuellement mis en œuvre ».

Rendre une justice équitable

Dans leur mission, dit-il, ces magistrats contrôleront la gestion des organismes publics, mais assisteront également le Président de la République, le Gouvernement et le Parlement dans le contrôle de l’exécution des lois de finances. Ce travail nécessite un certain nombre d’exigences. Il s’agit, d’après le Premier Président de la Cour des comptes, de l’exigence de conformité, de compétence, d’indépendance et d’impartialité, d’objectivité et d’humilité, de célérité et d’information régulière. «Nous ne vous demandons qu’une chose : rendre, au nom du peuple, une justice équitable et dans des délais raisonnables», insiste Mamadou Faye. Doyen d’âge de la promotion 2020, Bayal Niang a indiqué que même si le « sacerdoce est extrêmement lourd », ils souhaitent relever avec brio le défi afin de répondre aux besoins du peuple sénégalais.

MME DIAKHATÉ NNA FATOUMATA DRAMÉ, SEULE FEMME PARMI LES ADMIS

De l’Inspection du travail de Saint-Louis à la Cour des comptes

Quand le Procureur général près la Cour des comptes, Fara Mbodj, a listé les noms des 15 nouveaux magistrats qui intègrent cette institution, il n’y a eu qu’une femme. Elle se nomme Mme Diakhaté Nna Fatoumata Dramé. Tous les autres sont des hommes. L’ancienne inspectrice du travail et de la sécurité sociale est la seule femme à réussir, avec brio, le concours d’entrée à la Cour des comptes pour l’année 2020. Mais elle a le triomphe modeste. Être la seule femme admise en 2020 à ce concours très difficile est, selon elle, une « fierté ». Mais elle rend toute la gloire à « Allah le Tout Puissant » qui lui a permis de réussir ce concours et de faire partie désormais de la prestigieuse institution qu’est la Cour des comptes. « C’est un nouveau challenge et cette prestation de serment constitue une étape importante de ma carrière », se réjouit-elle.

Mme Diakhaté a désormais comme mission d’inspecter les comptes des comptables publics ou de sanctionner les fautes de gestion des ordonnateurs de dépenses. « Ce n’est pas une mission facile », reconnaît-elle. Cependant, elle ne compte ménager aucun effort pour y arriver. Son travail de magistrate à la Cour des comptes, elle va le concilier avec sa vie de famille. Durant toute sa carrière professionnelle d’inspectrice du travail et de la sécurité sociale, elle a concilié vie professionnelle et vie familiale même si, précise-t-elle, elle compte sur « le soutien moral » de son mari, de ses enfants mais aussi de ses parents. Mme Diakhaté Nna Fatoumata Dramé était la Directrice de la Protection sociale au ministère du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions avant cette nouvelle page de sa carrière professionnelle.

Le Soleil

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