Des injures et autres insanités dans notre pays (Par Thierno Bocoum)

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Le fait que le journaliste Adama Gaye ait réfuté la paternité de certains écrits laisse croire qu’il les trouve lui-même excessifs. Par conséquent, après sa garde à vue, il aurait pu être libéré sans chercher à le poursuivre sur des faits qu’il réfute lui-même. Ce qui en restera, c’est son opinion et elle doit être respectée.

Finalement, compte tenu de la procédure zélée, en sus des déclarations maladroites du ministre de la justice, cela s’apparente à une volonté manifeste de faire payer à Adama Gaye son opposition au régime. Cette démarche cynique est contraire aux valeurs de la république et de l’Etat de droit. La justice ne doit pas être complice des politiques de réglements de compte du pouvoir en place.

Cependant, il reste clair que nous devons combattre et dénoncer ces scènes d’injures publiques, de vulgarités et même d’obscénité largement diffusées. Des injures publiques qui ne s’expliquent pas dans une démarche de persuasion. Cela ne relève finalement que d’un style d’expression attentatoire à l’intégrité et à la dignité humaine. Qu’elles viennent du pouvoir tout comme de l’opposition.

L’Etat doit agir dans les deux sens pour que son entreprise de protection des bonnes mœurs soit crédible.

Nos dirigeants qui ne cessent de faire du mal à leur peuple doivent être sanctionnés par ce même peuple. Qu’il se mobilise massivement pour les urnes ou pour la rue. C’est la voie de la légitimité qui doit primer sur tout, pour ceux qui envisagent de tenir les rênes du pouvoir.

C’est à ce peuple qu’il faut parler si nous voulons changer la donne. Conscientiser, impulser, motiver, donner l’exemple pour que la voix du peuple puisse imposer les changements nécessaires à son épanouissement.

Thierno Bocoum

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