Des manifestants saccagent l’entrée du tribunal de grande instance de Louga

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Des manifestants ont saccagé vendredi la devanture du tribunal de grande instance de Louga (nord), pour protester contre l’interpellation de l’opposant Ousmane Sonko, le leader de Pastef, a constaté l’APS.

Comme dans plusieurs villes du pays, des manifestations ont éclaté dans la ville de Louga où les protestataires ont commencé à se regrouper aux alentours de 15 heures.

Ils ont brûlé des pneus un peu partout dans la ville, obligeant les forces de sécurité à intervenir pour tenter de ramener le calme.

Un peu plus tard, un groupe de jeunes s’est attaqué à coups de jets de pierre au tribunal de grande instance de Louga. Ils ont réussi à briser la baie vitrée du bâtiment avant de détruire le poste de garde.

Les débris de verre se sont projetées dans la salle d’attente du hall, qui se trouve dans un grand désordre.

Le commissariat de police de Louga, soutenu par un détachement du bataillon de reconnaissance et d’appui, a réussi à contenir les manifestants qui se sont dispersés dans la ville.

La situation demeure malgré tout précaire dans la commune.

Les manifestations contre l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, ont redoublé d’intensité, jeudi et vendredi, dans plusieurs villes du pays.

A Bignona (sud), une ville réputée être le fief électoral de M. Sonko, un jeune âgé d’une vingtaine d’années a été tué lorsque des manifestants ont érigé des barricades sur les principaux axes de ladite commune, a appris le correspondant de l’APS à Ziguinchor (sud) de plusieurs sources locales.

Les heurts sont consécutifs à l’annonce, mercredi, de l’arrestation de M. Sonko pour “trouble à l’ordre public” et “participation à une manifestation non autorisée”.

L’opposant avait été arrêté par des éléments du Groupement d’intervention de la Gendarmerie nationale, au moment où il se rendait au palais de justice de Dakar pour déférer à une convocation d’un juge d’instruction.

Ousmane Sonko, député et candidat à l’élection présidentielle de 2019, était convoqué par le magistrat à la suite d’accusations de “viols répétés” et de “menaces de mort” portées sur lui par une employée d’un salon de beauté et de massage situé à Dakar.

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