Discours de campagne électorale : ce qui doit changer (Par Moustapha Diakhaté)

0
Malgré deux alternances démocratiques au sommet de l’Etat en l’espace de 12 ans, il suffit d’une petite déambulation dans les journaux des années 70-80 pour se rendre compte que le discours électoral est une éternelle répétition.
Le hic est que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts d’acquis en terme de garantie d’élections libres, transparentes et démocratiques.
Au Sénégal, il n’y a pas plus de vote multiple, de bourrage des urnes ou de falsification des procès verbaux des résultats de bureaux de vote .
La fraude électorale est quasiment éradiquée avec le code consensuel de 1992 qui a rendu obligatoire l’identification des électeurs, le passage à l’isoloir, l’utilisation de l’encre indélébile, la présence de la Cena et des représentants des candidats dans les bureaux de vote.
Aujourd’hui, c’est impertinent d’invoquer, à tout bout de champ, des fraudes électorales et de partis pris de l’administration pour contester par la rue et l’outrance d’un rejet d’une liste ou une défaite des urnes.
Les voix de recours juridiques ou administratifs existent et ont fait leur preuve depuis plusieurs décennies.
La classe politique, de tout bord, doit se faire à l’idée que l’alternance ne se décrète pas. Elle sort des urnes
Les oppositions et la majorité ne doivent pas installer un climat de fantaisistes récriminations, d’invectives et de mise à l’index.
A l’heure actuelle, le débat doit porter sur l’abolition de la monarchie présidentielle pour améliorer le régime de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs.
Ce défi institutionnel doit être accompagné de la modernisation et de la démocratisation des partis politiques.
Une démocratie forte et durable dépend de l’existence de partis politiques bien organisés et nos des masses informes.
Vive la République !
Vive la Sénégal !
Moustapha Diakhaté

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici