Dr Cheikh Tidiane GADIO en musique !

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Échanges avec Duggy Tee et un sociologue rappeur

Rencontre inopinée, simple hasard, Duggy Tee et Dr M. se sont retrouvés pour la première fois en tête-à-tête, quoiqu’étant tous les deux des artistes ayant partagé des «  scènes » sans avoir eu l’occasion de se parler, dans les locaux du Président de l’IPS (Institut panafricain de Stratégies), ce mardi 27 août 2019. Les deux visiteurs découvriront, à leur grande surprise, que le Président de l’IPS, à savoir Dr Cheikh Tidiane GADIO, est non seulement un grand intellectuel, mais aussi et surtout, un fin mélomane.

Expliquant tout aussi bien aisément les « concepts sociologiques révolutionnaires » que les stratégies panafricaines nécessaires à l’unité de l’Afrique, Cheikh T. GADIO évoquera avec ses invités les discussions à la fois « heurtées » et instructives qu’il entretenait avec de jeunes rappeurs noirs américains, tout en ne manquant pas de leur faire la genèse du Hip Hop made in USA. La condition des jeunes américains, élevés généralement par leur mère, c’est-à-dire dans des familles « monoprentalement utérines », explique, selon lui, l’état d’esprit de ces derniers. En l’absence d’un père exemplaire qui aurait pu participer à leur éducation, c’est leur brave mère qui se chargera, toute seule, de les nourrir, de les protéger, mais aussi de les éduquer, dans des conditions d’une extrême précarité, nous dit GADIO. Le caractère subversif de ces jeunes noirs s’explique, en dehors du racisme auquel ils sont confrontés quotidiennement, par leur dur vécu où, pour survivre, l’appartenance à un gang devient un moyen incontournable pour se protéger contre des groupes rivaux, mais également, contre tout ordre imposé par des lois qui leur paraissent illégitimes.

Après la « leçon » très synthétique donnée sur les acteurs du milieu hip hop américain, Dr Cheikh T. GADIO révèlera à ses visiteurs le nom du premier disque d’or africain. Tenez-vous bien. De qui pourrait-il s’agir ?

Même Duggy Tee, pourtant connu pour son immense culture musicale, ignorait le nom de cette icône, premier africain détenteur de cette prestigieuse distinction, qui a fait les bons jours de la musique sénégalaise et africaine. Quelle ne fut  pas leur surprise en apprenant qu’il s’agissait de Laba SOSSEH, artiste mythique Sénégalogambien  de salsa, décédé le 20 septembre 2007 ! Le sociologue rappeur ira, pour plus de certitude, vérifier cette information donnée par GADIO auprès de « notre » ami Google. Effectivement, apprendra-t-il, Laba SOSSEH, qui est parti, souvenons-nous, dans des conditions d’une étonnante précarité financière, fut le premier disque d’or du Continent, avec plus de 100 mille exemplaires de disques écoulés. Reconnaissant les mérites de Laba SOSSEH, Doggy Tee rappellera toute l’admiration qu’il lui a portée.

Ce qui frappe le plus dans la personnalité de C. T. GADIO, ce ne sont pas uniquement ses engagements en matière de réforme des systèmes intra-africains (politique et économie intégrées nécessaires à la construction des États-Unis d’Afrique), ou encore, sa grande joie de vivre qui transparaît sur son faciès et dans son expression langagière, toujours emprunte d’optimisme, mais c’est aussi le respect qu’il voue à ses « frères d’armes panafricanistes », voire à toutes les personnes qui le côtoient. Nous avons remarqué en fréquentant le personnage, qu’il ne fait aucune différence dans sa manière d’accueillir ses visiteurs, qu’il s’agisse de personnes d’origine sociale modeste ou de celles bénéficiant de quelques privilèges dus à leur rang social élevé.

Pour ce qui concerne notre modeste personne, il ne nous a jamais reçu en attendant « paresseusement » dans un fauteuil. Il est toujours resté « pointé » devant la porte d’entrée de son bureau pour nous recevoir et nous tendre, tout souriant, sa gracieuse main, en entonnant : « Bonjour cher ami ! ». Un geste, des mots, il faut le dire, à la fois « diplomatiques » et sympathiques, qui laissent une marque indélébile sur la conscience de son visiteur. C’est encore lui-même, selon l’heure de la visite, qui fera le café ou qui servira de la boisson à son invité, sans manquer de lui demander avec une rare bienveillance : « cher ami, voulez-vous boire quelque chose, un café par exemple, ou… ? ».

Cette façon d’accueillir ses hôtes, nous l’avons vue aussi chez un autre homme politique, ancien ministre de la Culture sous l’ère du Président WADE, par ailleurs fier disciple de feu Mame Abdou, cet illustre homme de Dieu et Khalif de la confrérie Tijane. Parfois, les fonctions de certains hommes, mises en avant dans les médias, cachent des aspects de leur intimité, dont la connaissance est nécessaire, puisqu’ils permettent de découvrir la richesse morale de leur personnalité.

En termes de « dotation morale », c’est-à-dire d’éducation et de rapport à autrui, les valeurs, comme le pardon, occupent une grande place dans la vie de Cheikh T. GADIO.

En effet, alors que nous croyions qu’il garderait de la rancune envers toutes ces personnes qui ont vite fait de le vouer aux gémonies dans les médias après son injuste arrestation aux USA, dans le cadre d’une prétendue « implication » dans un deal de pétrole au Tchad, Dr GADIO nous dira : « Si Mandela fut capable de pardonner après 27 ans d’emprisonnement, pourquoi pas moi qui n’ai fait que sept (7) jours de détention provisoire ? ». Quelle bonté, quelle foi, quel sens du dépassement !

Enraciné dans les valeurs mystiques de la Tijaniya à travers ses illustres lignées maternelles et paternelles, M. GADIO reste convaincu d’une chose : seule la Volonté de Dieu se réalisera ! Nous ne serions, croit-il fermement, que les instruments de la réalisation de cette Volonté.

Bon vent Docteur ! Et infiniment merci !                                          

Dr M. G. Aïdara

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