Drame au village de Maka Belel (Département de Malem Hodar) : Accusé d’avoir violé deux de ses élèves, l’enseignant Amadou Dème se pend dans sa classe

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Triste nouvelle que celle qui vient de frapper les acteurs du monde scolaire dans la région de Matam. L’enseignant Amadou Dème qui officiait à l’école élémentaire de Maka Bélèl (département de Malém Hodar), n’est plus. Il s’est donné la mort mercredi dernier, dans des circonstances douloureuses, qui ont laissé sans voix les habitants de ce patelin et les potaches de l’école du village. Amadou Dème s’est tout bonnement pendu dans sa salle de classe. Son acte fatal fait suite à des accusations de viol sur deux de ses élèves.
L’affaire s’est ébruitée depuis la semaine dernière, au point de devenir un secret de polichinelle dans cette contrée. Objet de tous les débats, la rumeur qui accablait l’instituteur, indiquait qu’il a «sexuellement abusé de deux de ses élèves mineures, âgées de 11 ans et 12 ans. Les deux victimes présumées ont narré leur mésaventure à leurs mamans respectives, qui ont découvert que les habits des filles étaient maculés de sperme. Sur ce, elles ont saisi séparément le président de l’association des parents d’élèves de Maka Bélèl, qui a avisé Djily Dieng, directeur de l’école élémentaire de la localité. Interpellé sur cette histoire de viol, Amadou Dème avait formellement nié les accusations. Seulement, face à l’intransigeance des familles des victimes, le directeur de l’école, l’inspecteur de l’enseignement et de la formation (Ief) de Malém Hodar, ont convenu d’acheminer les victimes en consultation auprès du gynécologue du district sanitaire de Malém Hodar. Dans ses conclusions, la blouse blanche parle de pénétration, même si l’homme de l’art écarte la thèse d’une perte d’hymen. Douché par ces conclusions, M. Dème, visiblement affecté, avait fini par devenir casanier. Pendant ce temps, le directeur de l’école élémentaire et l’Ief de la localité, qui s’employaient à calmer l’ire des parents des victimes, ont convenu d’affecter l’enseignant mis en cause dans une autre école du département. Une décision synonyme, aux yeux de l’instituteur, d’un aveu de culpabilité. Un acte de trop qui va plonger l’enseignant dans un profond désarroi. Mercredi dernier, il surprend son monde en choisissant de mettre un terme à sa vie. Ce jour-là, après les cours, Amadou Dème est resté avec ses collègues dans la cour de l’école jusqu’à 15 heures. Après le départ de ces derniers, il s’est retranché dans sa salle de classe. Loin des regards indiscrets, il a mis à exécution son dessein macabre. Il attache solidement une corde sur une poutre de la toiture de sa classe, s’enferme dans sa classe, noue la corde à son cou et se pend.
C’est vers 21 heures, au moment d’aller au lit, que le directeur, qui partage la même chambre que le défunt, a remarqué sa disparition. Il se lance à sa recherche dans le village. Epaulé par les villageois, ils ont décidé de chercher dans les salles de classe. C’est alors que le directeur a remarqué que la porte de l’une des salles était fermée de l’intérieur. Il jette un coup d’œil depuis la fenêtre et aperçoit le corps de l’enseignant balançant au bout d’une corde au milieu de la classe. Informés, les pandores de la brigade de Kaffrine et les sapeurs-pompiers, se sont rendus sur les lieux. Au terme des constats d’usage, le corps sans vie de Amadou Dème a été acheminé à la morgue de l’hôpital régional de Kaffrine.
l’observateur

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