Escroquerie aux visas : Des étudiants arrêtés à l’aéroport…

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Escroquerie aux visas : Des étudiants arrêtés à l’aéroport…

Six mois de prison ferme. C’est la peine infligée à Salif Ba. Le verdict est tombé comme un coup de massue pour lui, hier. Poursuivi pour escroquerie aux visas portant sur 8 millions de francs CFA, le comparant était loin de se douter que le tribunal allait le condamner à une telle peine.

Les faits qui leur ont valu leur comparution devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar, remontent au mois de décembre 2020. Au cours d’une banale discussion avec Mouhamadou Sakho, Fatou Wade a évoqué le voyage de son fils Mansour Guèye qui devait poursuivre ses études au Canada. Malgré son admission, renseigne Enquête, il lui manquait une garantie. C’est sur ces entrefaites que le sieur Sakho a appris à la dame que son ami Salif Ba pouvait l’aider. Séance tenante, ce dernier, contacté par son ami avec qui il collaborerait depuis 17 ans, promet à celle-ci d’être la solution à son problème.

Mais pour cela, il lui réclame le paiement de la somme de 5 millions de francs CFA. Les clauses du contrat stipulaient que la remise devait se faire à l’arrivée de Mansour au Canada. Alors que les démarches pour le voyage de Mansour venaient juste d’être entamées, ses amis qui ont été informés que Salif pouvait leur faciliter l’obtention de visas pour la France, ont eux aussi sauté sur l’occasion.

Cependant, alors que les termes des contrats stipulaient que les remises d’argent devaient se faire une fois les candidats arrivés à destination, Salif s’est mis à leur réclamer de l’argent. Des sommes qu’ils remettaient à Fatou Wade. Avant d’atterrir entre les mains de Salif, l’argent transitait d’abord par Mouhamadou Sakho. Alors qu’ils pensaient que tout était fin prêt pour leur voyage, Mansour Guèye, Ibrahima Sène, le frère de celui-ci et Demba Coumba Niang ont vu leur rêve se transformer en désillusion, quand ils ont été arrêtés par des individus non-identifiés, alors qu’ils étaient sur le point d’embarquer.

Depuis lors, ils avaient perdu de vue Salif Ba, jusqu’au jour de son arrestation par les éléments de la Section de recherches.

Reconnu coupable du délit d’escroquerie, Salif Ba, en sus de sa peine, doit allouer aux parties civiles la somme de 11 millions de francs CFA pour réparation du préjudice causé.

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