Le Président Macky Sall qui est l’un des rares chefs d’Etat Ouest-africains les plus jeunes du continent né après les indépendances est une fierté pour l’Afrique. Ingénieur émérite, médiateur international de renommée et génie politique de surcroît, ce sénégalais bon teint n’aura pas démérité pour avoir apporté sa pierre à la stabilité d’une Sénégambie longtemps en bute à une dictature chevronnée entretenue par l’ancien président Yaya Jammeh mais aussi, à la rébellion Casamançaise dont les braises ardentes étaient toujours soufflées par le prédécesseur du président Adama Barrow. Certes, la Cedeao a eu à jouer un rôle primordial dans le règlement pacifique des événements post-électoraux ayant bouté Jammeh hors du pouvoir mais il faudra reconnaître l’inestimable partition que le président Macky a dû jouer durant la crise post-électorale au profit du peuple Sénégambien et du nouveau locataire du State house. La Gambie est un pays d’Afrique de l’Ouest, quasiment enclavé dans le Sénégal. Elle s’étend de part et d’autre du fleuve Gambie, sur une largeur de 20 à 50 km sur chacune de ses rives, ceci sur 320 km de long. Seule l’océan atlantique lui permet de ne pas être totalement enclavée dans le territoire sénégalais. C’est dire que ces deux pays unis par l’histoire et la géographie ressemblent quelque peu à des sœurs siamoises. L’une ne peut jamais aller sans l’autre. Et c’est conscient de cet état de fait géostratégique que le président Macky a usé de la diplomatie de pointe de son gouvernement pour accepter d’accueillir son homologue Gambien, Adama Barrow en terre Sénégalaise en attendant que la Cedeao statue sur l’entêtement du président sortant Yaya Jammeh qui, après avoir reconnu sa défaite, refusa par la suite de céder le pouvoir au terme de son mandat. Et cette psychose généralisée aura poussé des milliers et des milliers de gambiens à aller se réfugier au Sénégal et en Guinée Bissau. Pays limitrophes où ils ont d’ailleurs été très bien accueillis selon leurs propres aveux. Adama Barrow vainqueur de la présidentielle Gambienne prêta serment à l’ambassade de son pays à Dakar. Et les choses vont s’ enchaîner. Le Sénégal étant membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, le président Macky doubla ainsi la mise par la voix de son ministre des affaires étrangères en pesant de tout son poids au sein de l’Institution Onusienne à l’issue de laquelle, la résolution 2337 fut adoptée. Une Résolution exprimant son soutien sans réserve à la CEDEAO dans l’engagement qu’elle a pris de garantir le respect de la volonté du peuple gambien, telle qu’elle ressort des résultats de l’élection pacifique et transparente du 1er décembre 2016. Cerise sur le gâteau, ce 18 février, le président Barrow a déroulé tapis rouge à plusieurs chefs d’Etat d’Afrique dont le président Macky Sall à l’occasion de la fête de l’indépendance de son pays. Mais jamais de mémoire d’hommes, le peuple de la Gambie n’a réservé un accueil aussi chaleureux au président sénégalais. Et c’est l’occasion ici de lui rendre hommage pour la diplomatie de pointe, et l’engagement sans faille dont il a fait montre durant et après les événements post-électoraux de la Gambie. Car avec Barrow, le président Macky entend œuvrer à l’enracinement d’une conscience intégrée des questions de sécurité et de défense au sein même de la Sénégambie. S’y ajoute la diplomatie économique enclenchée, susceptible de placer le Sénégal et la Gambie sur les rampes du développement économique et social. Pour sûr, l’apport historique du président Macky pour la stabilité et le rayonnement de la Sénégambie restera à jamais gravé dans les mémoires historiques de l’Afrique au Sud du Sahara.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET
