Football: A cause des racistes Kalidou Koulibaly décide de…

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S’il figure parmi les défenseurs centraux les plus courtisés de la planète, Kalidou Koulibaly a, pour l’heure, toujours refusé de quitter Naples. Et l’international sénégalais semble encore plus décidé à rester depuis qu’il est régulièrement la victime d’insultes racistes dans les stades transalpins.

Kalidou Koulibaly vient d’entamer sa sixième saison chez les Partenopei, toujours en quête d’un titre qui viendrait récompenser une vraie régularité au plus haut niveau italien. Mais ces dernières années, seule la Supercoupe d’Italie est venue garnir son armoire à trophées et celle du SSC Naples. Mais pourquoi diable ce défenseur central de 28 ans, dont la réputation a depuis longtemps traversé les frontières transalpines et qui est courtisé par les plus grands clubs européens, se refuse-t-il ainsi à changer d’air ? Le premier concerné le reconnaît sans mal, il est désormais très attaché à la vie napolitaine. “Naples est une ville extraordinaire où tout le monde s’aime. La beauté de cette ville, c’est quelque chose…“, explique-t-il dans les colonnes de L’Equipe Magazine.

Suffisamment pour le retenir et l’empêcher de signer chez un prétendant sérieux à la victoire en Ligue des champions ? Oui, mais pas seulement… Kalidou Koulibaly se pose aussi là en porte-drapeau d’une lutte contre le racisme qui, dans le football italien, manque très clairement de sévérité. Les mesures existent, dans les textes, mais “ils hésitent à les appliquer. Je n’ai pas encore vu de supporters bannis, de fortes amendes, de points retirés. Il faudrait un exemple qui marque les esprits“, abonde l’ancien Messin. Lui a plusieurs fois été confronté directement au problème, surtout au cours des derniers mois, pris à partie dans les stades par quelques individus s’attardant sur sa couleur de peau, victime de cris de singe…

Un combat aussi en dehors des terrains

Il y a un peu moins d’un an, à l’occasion d’un Inter Milan-Naples, il avait même été expulsé par un arbitre pour avoir applaudi un carton jaune qui lui était adressé, alors que l’officiel ne faisait rien pour faire taire les cris de singe tombant des travées à son endroit. Mais pas question pour le Napolitain de se résigner, même si le combat semble particulièrement difficile à mener de l’autre côté des Alpes. “J‘ai envie de me consacrer aussi à tout ça en dehors de mes entraînements et de mes matches, dit-il. Essayer de faire avancer les choses, prouver que ce n’est pas parce qu’on est un joueur de couleur qu’on ne peut pas faire partie du haut niveau en Italie. Il faut ouvrir la porte à ceux qui ont des doutes sur ce championnat, aux joueurs noirs qui ne veulent pas y jouer mais qui doivent venir quand même.”

“C’est en montrant à tous ces supporters qu’on fait partie des meilleurs que l’on combattra ce type de racisme“, ajoute-t-il. Tous ces éléments mis bout à bout, cette volonté farouche de se battre contre la stupidité humaine et l’immobilisme des instances dirigeantes, le poussent donc à vouloir s’installer encore plus durablement au pied du Vésuve, là où d’autres auraient profité de ces difficultés pour relever un nouveau défi. “Si on arrive à gagner un titre, en Italie ou en Europe, cette lutte contre le racisme va être amplifiée”, assure encore un Kalidou Koulibaly qui semble avoir clairement établi son projet de vie.

Sport.fr

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