L’affaire de la levée de fonds du Pastef – Aymérou Gningue : «Force doit rester à la loi»

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Réagissant sur l’affaire de la levée de fonds du parti Pastef, Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) s’est voulu formel

Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) veut le respect strict de la loi à propos de l’affaire de la levée de fonds du parti Pastef qui a suscité une polémique au Sénégal. Selon son président Aymérou Gningue, c’est la souveraineté nationale, la sécurité publique et la viabilité de notre système économique qui sont en jeu.

Réagissant sur l’affaire de la levée de fonds du parti Pastef, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) s’est voulu formel. Pour Aymérou Gningue, « Force doit rester à la loi ». « La loi 75_37 relatif aux partis politiques dans son exposé des motifs a proscrit l’utilisation des subsides venant de l’étranger et d’étrangers vivant au Sénégal pour éviter que des groupes de pression manipulent des partis politiques légalement constitués pour leurs propres intérêts et entretenir des relations de domination avec notre pays.

Cette loi amendée par les députés de la 4ème Législature, avec comme rapporteur l’honorable Samba Yéla Diop, avait introduit une précaution supplémentaire interdisant aux partis de se faire financer par des Nationaux, amendement accepté par le gouvernement. Les lois 81-17 et 89- 36 ont clairement défini les limites de financement des partis politiques que sont les cotisations de leurs membres, leurs dons et legs de leurs membres et sympathisants nationaux et les bénéfices tirés de leurs propres manifestations. Ce champ exclut tout étranger installé au Sénégal et en dehors du territoire national. C’est pourquoi, tout “appel de levée de fonds internationale” ne peut s’inscrire que dans l’illégalité la plus parfaite », a-t-il déclaré.

D’après le partisan de Macky, tout État qui se respecte doit avoir un contrôle rigoureux sur les flux financiers qui inondent son marché. « C’est une question de souveraineté nationale, de sécurité publique et de viabilité de notre système économique. Nos États, en faisant appel à l’épargne publique dans notre espace UEMOA, sont soumis au contrôle et à l’autorisation du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers qui délivre un visa », fait-il savoir.

Selon lui, «dans un monde en plein péril sanitaire, où le péril jihadiste est à nos frontières, il serait hasardeux de laisser prospérer des initiatives enfantines où la provocation l’emporte sur l’esprit de responsabilité qui doit caractériser nos hommes politiques». D’autant que, affirme-t-il, le président de la République, en lançant le dialogue politique, invite tous les acteurs, majorité, opposition comme société civile pour un large consensus sur notre modèle de gouvernance démocratique, y compris la question du financement des partis politiques qui concerne tous les partis politiques du pays ».

Dans un tel contexte, je trouve tout à fait farfelu qu’un acteur décide à lui seul des modalités de financement de son propre parti à l’exclusion de tous les autres. Quelle marque d’inconsidération pour tous les autres dirigeants politiques du pays !» fulmine Aymérou Gningue.

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