Gambie : Plus de 100 personnes arrêtées après une manifestation

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Le gouvernement gambien a lancé une contre-attaque, dimanche 26 janvier, pour éteindre le mouvement de contestation réclamant le départ du président Adama Barrow : il a interdit avec effet immédiat le collectif à l’origine d’une manifestation ayant tourné à l’émeute. La police a procédé à plus de 100 arrestations et ceux qui soutiennent ce mouvement anti-présidentiel devront faire face à des « conséquences graves », a affirmé le gouvernement dans un communiqué, précisant que « pas une seule personne n’est morte pendant la manifestation ».

Un responsable d’hôpital avait affirmé plus tôt dans la journée que trois personnes avaient été tuées, sans préciser leur identité et les causes de leur décès. Le bilan de la manifestation, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes dans la banlieue de Banjul, est néanmoins sévère : 137 personnes arrêtées par la police, d’autres en fuite ou tentant de quitter le territoire, selon le gouvernement. Bien qu’il n’y ait pas eu de décès, « certaines personnes ont subi des blessures ne mettant pas leur vie en danger, dont 18 membres des forces de sécurité et sept civils », selon la même source.

Rassemblés à l’appel du collectif Operation Three Years Jotna (« Trois ans, il est temps », dans un mélange d’anglais et de wolof), les manifestants réclamaient qu’Adama Barrow quitte le pouvoir après trois ans, comme il s’y était engagé en devenant le candidat unique de l’opposition, fin 2016. Selon la charte fondatrice de la Coalition 2016, il devait diriger un gouvernement provisoire pendant trois ans, avant d’organiser une nouvelle élection à laquelle il ne pourrait pas se présenter. Mais Adama Barrow assure à présent que « personne ne pourra [le] forcer à quitter la présidence avant 2021 », s’attirant les foudres de ses anciens compagnons, qui l’accusent de « trahison ».

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