Arès avoir félicité le président Barro, vainqueur de la présidentielle Gambienne de décembre 2016, la volteface du président Jammeh a installé une réelle crise post-électorale en Gambie. En effet, avec la peur aux ventes, la population Gambienne fuit le territoire pour se mettre à l’abri d’un éventuel affrontement militaire. En effet depuis l’ultimatum de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao) lancé au président sortant de la République Islamique de Gambie, on note un afflux très important de Gambiens vers les pays voisins. Aussi, plusieurs ministres et de hauts cadres militaires qui ont boycotté Jammeh sont contraints de fuir leur pays afin d’échapper à d’éventuelles représailles.
Cependant, l’investiture du président Barrow prévu pour ce jeudi 19 décembre à 16 h sera-t-elle faite en territoire gambienne et devant quel public ! A l’évidence, le mandat de Yaya Jammeh a expiré hier mercredi à minuit alors qu’il avait clairement exprimé qu’il n’accepterait jamais l’investiture du président Barrow en terre Gambienne tant que la cour suprême ne statuerait pas sur son recours en fin mai. Du coté des frontières, le Sénégal et la Guinée Bissau continuent d’accueillir plusieurs milliers de déplacés Gambiens. Cette situation explosive est presque en train d’instaurer une crise humanitaire dans les localités submergées. D’ailleurs, les autorités de ces localités demandent au HCR et aux pays riverains d’apporter leurs assistance humanitaires à ces nombreux refugiés dont le nombre grossit de jour en jour.
