Ilaa Touba !!! Le Sénégal est paré pour célébrer le Grand Magal, demain jeudi. En commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (1853-1927), fondateur du Mouridisme, en 1895. Un événement fêté dans la Sainte Ville, depuis 1928, une année après le rappel à Dieu du Cheikh.
Cheikh Bamba, appelant le retour à Dieu, a toujours prêché la non-violence, la quête du savoir utile, le culte du travail et la foi en Dieu.
« J’ai reçu de mon Seigneur l’ordre de mener les hommes vers Dieu, le Très Haut. Ceux qui veulent prendre cette voie n’ont qu’à me suivre. Quant aux autres qui ne désirent que l’instruction, le pays dispose d’assez de lettrés. Allez auprès de ceux que vous voulez », a-t-il dit, entre autres, dans un de ces nombreux poèmes.
A 24 heures de l’événement, Touba la Sainte a fini de faire le plein. Les fidèles mourides, voire musulmans de toute obédience, venus des quatre coins du monde, y convergent. Pas moins cinq millions de fidèles rendront grâce à Dieu, au prophète Mohamed (Psl) et à Serigne Touba.
Le Magal, c’est avant tout prières et recueillement. Récitals de Coran, de Khassaïdes et berndé ou repas de réjouissance rythmeront Touba. Comme recommandé par le fondateur du Mouridisme.
C’est l’occasion pour les fidèles mourides de prendre des directives ou ndigël.
Le Magal, c’est aussi économique. Touba, la capitale de l’économie sénégalaise, polarise des milliards de FCfa.
La classe politique, opposition comme pouvoir, ne sera pas en reste, avec un ballet incessant dans la Ville Sainte, auprès du Khalife Général et autres dignitaires mourides. C’est dire que cet événement religieux est une aubaine pour nos hommes politiques de montrer à la communauté leur allégeance ou la considération portée à la confrérie.
