Halimatou Gadji Par à rapport à mon handicap : « Comment j’ai voulu ôter ma vie »

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A cause de ses souffrances physiques (bégaiement, violence morale et xénophobie), Marième Dial de la série Maîtresse d’un homme marié a voulu mettre fin à ses jours. Dans une interview accordée à L’Obs, Halimatou Gadji, de son vrai nom, confie son calvaire.

« Mon parcours scolaire et mon enfance de manière générale, n’ont pas été de tout repos. Par à rapport à mon handicap, j’ai été marginalisée. C’est à l’école que j’ai réellement sentie que j’étais différente, car je bégaie. Les enseignants avaient du mal à me comprendre et pour me faire parler, j’étais battue…Je me suis battue pour en arriver là. Je me rappelle en classe de Cm2, à la remise de carnets de notes, mon maître a demandé à ma mère, de me retenir à la maison et m’apprendre à faire la cuisine et le ménage. Une fois grande, de me donner en mariage, car je ne servais absolument à rien… », conte-t-elle dans cet entretien repris par Senego.

Et d’ajouter : « Je devais avoir entre 11 et 12 ans et cela a soulevé un énorme scandale à la maison. Ma mère était tellement déçue de moi, désemparée que cela m’a fait commettre ma première tentative de suicide. J’ai attendu un soir avant d’aller au lit, je suis entrée dans les toilettes, j’ai ouvert la boite à pharmacie, avalé tout ce que j’ai trouvé, comprimés, sirops et autres. J’ai embrassé ma mère comme si c’était la dernière fois. Le lendemain, ma mère m’a réveillée et je n’avais rien ».

Ce n’est pas tout. A l’âge de 15 et 17 ans, l’actrice a remis la tentative de suicide en essayant de se noyer. « Je me suis rendue à Gorée, après une énième prise de tête. Je suis montée sur un pont avec mon maillot de bain et j’ai plongé tête baissée, après avoir pleuré un bon coup. Je m’étais mise dans la tête qu’on allait me repêcher et que je serais à mon avantage avec mon deux-pièces. Mais, par instinct, une fois dans l’eau, je ne sais par quelle prouesse, je me suis mise à nager, alors que je ne savais le faire. Je me suis alors dit que si la mort ne voulait pas de moi, il y avait bien une raison… », explique-t-elle.

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