Ibrahima Dione nouveau président du Centre des Jeunes Dirigeants du sénégal (CJD), nous livre sa lecture du milieu entrepreneurial natianal. Bien au fait des réalités de l’entrepreneuriat qu’il continue de côtoyer à treavers son entreprise SEREX, il n’hésite pas à donner de son temps et de son savoir-faire aux entrepreneurs, surtout dans le cadre du projet Diafriklnvest, une iniative qui est coordonnée par AMINA Investement Network aux profits de trois pays africains.
Est-ce que notre Patronat est en phase avec les enjeux réels et les exigences actuelles de notre économie?
C’est toujours difficile de parler dans la généralité, mais constatons que notre patronat obéit au mieux à la réalité de notre économie; laquelle est caractarisée par un marché relativement petit, dépendant des orientations du pouvoir exécutif et essentiellement concentré à Dakar. Le patronat devrait donc travailler à élargir et à diversifier le marché et impulser une stratégie de développement peu dépendante de la vision et du calendrier du pouvoir politique. Le CJD a, pendant ces deux dernières annnées, entamé des études sur l’Entreprise sénégalaise : la performance, la compétitivité, l’employabilité.
Joue-t-il véritablement son rôle dans la défense et la promotion des entreprises et entrepreneurs locaux?
La vérité aujourd’hui est que chaque entrepreneur est préocupé par la survie de son entreprise. Nous devons donc travailler à la réussite des entreprises locales et faire de la somme de toutes ces réussites un succés collectif et national.
Que faut-il changer pour être plus performant, pour aider les jeunes entrepreneurs?
Il faut travailler à promouvoir le leadership de chaque entrepreneur, à developper les compétences en plus des connaissances et à donner plus de capacités par le coaching, le mentoring et le partage. Il faut reconnaître qu’il y a beaucoup à faire dans l’accompagnement des jeunes entrepreneurs. Ce qui manque le plus à ces jeunes, ce sont des modéles et des repéres. Nous vivons dans une société oû l’on pense qu’on vit heureux en étant caché. Nos grands patrons qui sont à la tête des grandes entreprises championnes se font désirer, alors qu’ils devraient aller dans les universités, les forums … à la rencontre de ces jeunes entrepreneurs pour partager leur expérience. Ils ont cette responsabilité sociale de montrer, en tant que modèle de réussite, que c’est bien possible.
Que propose le CJD à ces jeunes entrepreneurs qui sont à la recherche de référence?
Le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) est un réseau de plus de 5.000 chefs d’entreprise et cadre dirigeants présents dans 19 pays et capitalisant plus de 80 ans d’activité. Il a comme ambition de promouvoir des idées nouvelles pour rendre l’entreprise à la fois plus compétitive et plus humaine. Mais aussi, cette volonté d’accompagner tout jeune ou moins jeune leader soucieux d’améliorer sa performance et celle de son entreprise à travers les valeurs.
Mise en ligne par Abdou Aziz Sall
