«Il faut plus de transparence et de redevabilité sur les budgets de défense et de sécurité»

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«Monsieur le Président de la République, le plaidoyer pour l’Afrique, s’il n’est pas basé sur la transparence, risque de fragiliser votre mandat à l’Union Africaine», a d’emblée réagi Birahime Seck, à la sortie du président Macky Sall plaidant l’équipement des Armées africaines pour faire face au péril terroriste grandissant sur le continent.

Pour lui, «face à la montée du péril terroriste, il faut plus de transparence et de Redevabilité sur les budgets de défense et de sécurité». Dans une tribune parvenue à la Rédaction de Sud Quotidien hier, mardi 7 décembre 2021, le Coordonnateur du Forum Civil écrit : «les dépenses militaires des États doivent être encadrées par la transparence et la redevabilité. L’audit des marchés de la défense au Niger en est un parfait exemple».

Pour M. Seck, «il ne s’agit pas seulement d’un problème “de déficit autour de 3%” mais plutôt un problème de transparence et de Redevabilité sur les montants injectés dans le secteur de la défense et de la sécurité. Vous avez dit que: “face à la monté du péril terroriste, il nous faut plus de flexibilité budgétaire pour permettre à nos pays de se donner les moyens d’assurer un minimum de défense nationale”. Il faut aussi plus de transparence et une évaluation conséquente des dépenses injectées dans le secteur de la défense et de la sécurité», lit-on dans la note.

Le Coordonnateur du Forum Civil en veut pour preuve, le cas du Mali. «Le Mali aussi a souffert des affres de l’opacité et du détournement des deniers consacrés à la défense et à la sécurité.» Donc, «Monsieur le Président de la République, nous attendons de votre mandat, l’audace dans les actions de l’Union africaine pour la Transparence et la Redevabilité dans les dépenses de défense et de sécurité pour faire face au péril terroriste», insiste-t-il.

Et d’ajouter : «Ainsi, nous vous encourageons à mener une lutte contre la surfacturation, le clientélisme, la corruption et les détournements sur les budgets des armées africaines. Nous vous proposons aussi d’aider à vulgariser l’indice de gouvernance des dépenses de sécurité et de lutter contre l’opacité des contrats de défense. Nous vous proposons enfin de lutter contre l’opacité des Conventions de financement», recommande Birahime Seck du Forum Civil. Le chef de l’Etat, Macky Sall, dans son allocution, avant-hier lundi à Diamniadio, a souligné que «les réajustements budgétaires ont eu des impacts sur l’équipement des Forces Armées. Or, la sécurité n’a pas de prix, mais a un coût.

Face à la montée du péril terroriste, il faut plus de flexibilité budgétaire pour permettre aux pays africains d’avoir des moyens pour s’assurer un minimum de défense nationale, avec des Armées bien armées et bien équipées. C’est un impératif vital», a-t-il déclaré devant un parterre d’invités, notamment des autorités, ministres et chefs d’Etat prenant part au Forum de Dakar sur la Paix et la Sécurité tenu les 6 et 7 décembre 2021.

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