La stagnation du Sénégal dans la zone rouge après une période de progression (36/100 en 2012, 41/100 en 2013, 43/100 en 2014, 44 en 2015) est due à un affaiblissement réel de la volonté politique de lutter contre la corruption mais aussi à une situation de mal gouvernance, actée par un déficit criard de reddition des comptes ainsi qu’un accroissement de l’impunité.
Ces deux phénomènes se manifestent par :
– Le refus de la Cour des comptes et de l’IGE de publier leurs rapports de contrôle sur la gestion des ressources publiques et du patrimoine ;
– L’inertie du Président de la République face à la non publication des rapports et au refus d’un membre du Gouvernement à répondre à la justice : le cas de l’ancien ministre de la micro finance ;
– La non transmission d’affaires relevées par les organes de contrôle à la justice que le Président dit mettre son coude ;
– Le déficit d’indépendance de la justice noté d’ailleurs par les acteurs du secteur ;
– Le maintien de l’illégalité au sein d’instances de Régulation (ARMP, CENA etc.) qui affaiblie l’exercice de leurs domaines de compétence ;
– L’arrêt inexplicable et inexpliqué de la politique de traque des biens mal acquis, forte demande sociale de redevabilité ;
– L’impunité galopante voulue et entretenue par le Chef de l’Etat ;
– L’inertie de l’assemblée nationale et de la justice devant les affaires Bictogo, Prodac, et la gestion du fonds de promotion féminine.
Indice De Perception De La Corruption 2019 (Forum Civil)