Les violations de la loi et celles des droits du maire Khalifa Sall s’accumulent à un rythme effréné depuis qu’il est placé sous mandat de dépôt le 8 mars 2017. Les sénégalais ne doutent plus un seul instant de la cabale politique montée de toute pièce sur cet homme politique d’envergure dont le seul tort est d’avoir des ambitions présidentielles. Et la justice du vainqueur devient le sabre implacable brandi par un pouvoir et son chef qui n’hésitent pas à s’en servir pour éliminer de potentiels adversaires qui souhaiteraient briguer la magistrature suprême. Dans un Sénégal où ses concitoyens croyaient avoir déjà résolu et dépassé les querelles de chapelles dégénérant en règlements de compte politique. Le Président Macky aurait grassement bénéficié du soutien des sénégalais lorsque le Président Wade et son pouvoir étaient déterminés à le faire passer à la « guillotine ».A l’époque, les Sénégalais ont montré leur capacité herculéenne à se lever comme un seul homme pour barrer la route à ceux-là qui ont usé de tous les moyens de l’Etat pour éliminer Macky Sall alors président de l’assemblée nationale. Ainsi sous le coup du destin et avec toujours l’onction des sénégalais, Macky Sall candidat à la présidentielle de 2012 est parvenu à remporter largement le fauteuil présidentiel. Si aujourd’hui les sénégalais se retrouvent à la case de départ, l’on comprend aisément que le pouvoir change son homme à force d’autoritarisme. Gageons que ce procès de Khalifa replace le Sénégal dans l’élégance démocratique qui consacre la démocratie au sens diachronique du terme. A contrario, ce serait vraiment dommage que la loi du plus fort soit érigée en règle au pays de la teranga. A l’évidence pour l’heure, les sénégalais retiennent leur souffle.