Sénégal : La liberté de la presse prise au piège

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Le saccage de la salle de rédaction du journal « Les Echos » reste une boule coincée dans nos gorges. Tant le symbolisme de l’acte est digne d’une ère féodale qui, décidément fait encore cours.

En admettant que la seule et confirmée information qu’il soit atteint de coronavirus et interné à l’hôpital Principal soit le seul motif d’un acte à la fois  criminel, irréligieux et inhumain ; que faudrait-il de plus pour s’interroger sur son héritage ?

Lui qui a tant parlé et tant fait pour sortir ses fidèles disciples et pas seulement des ténébreuses ombres de l’inconscient, mérite-il qu’on s’attaque à de nobles citoyens pour si peu.

Ce fanatisme meurtrier, cette réaction instinctive, ce banditisme sans nom ; c’est tout ce contre quoi les Universités du Ramadan et les attendues sorties du guide se sont instituées.

En effet, il est loin de mériter de perpétrer l’héritage d’un homme aussi valeureux et aussi éclairé que Serigne Moustapha SY quand on se montre aussi instinctifs et aussi irresponsables que les auteurs de cet acte barbare.

Si, aujourd’hui on ose encore s’en prendre à des journalistes ou à des maisons de presse, c’est bien à cause de l’absence, jusque-là, de sanctions exemplaires à l’endroit de telles agressions.

Pire encore, ceux qui doivent sanctionner versent eux-mêmes dans une forme d’invective et de violence symbolique pas des moindres à l’endroit de la presse pour des contingences que la presse n’a que peu ou prou quoi faire et avec lesquelles elle ne serait en droit de se réclamer quatrième pouvoir démocratique.

Que notre Guide recouvre sa meilleure santé et que justice soit rendue à cet organe de presse agressé.

Car des hommes de cette valeur, une justice intransigeante et impartiale, c’est ce qu’il faut à un peuple malade comme le nôtre.

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