Les femmes parlementaires se sont opposées jusqu’à la dernière minute, ce samedi 29 décembre dernier, à l’adoption du code civil et ceux à cause de la loi légalisant la polygamie. Mises en minorité, elles ont finalement décidé de s’abstenir de voter la loi.
En effet, après plusieurs mois de négociations, les députés guinéens ont décidé d’adopté un nouveau texte de loi régissant le statut ou les relations des personnes. Ce nouveau code civil comporte de nombreux changements y compris celui de la légalisation de la polygamie en Guinée. Ce qui ne réjouit nullement les femmes en générale encore moins leurs représentantes au parlement.
“Il est souhaitable que notre pays tienne compte des recommandations du Comité des droits de l’homme qui demande à la Guinée de maintenir le régime de la monogamie qui figure dans le code civil en vigueur. Ce, pour être en conformité avec nos engagements internationaux” argumente Fatoumata Binta Koundara Diallo, présidente du Forum femmes parlementaires.
Même s il est vrai que la polygamie a toujours été pratique en Guinée lors des mariages religieux, le mariage civil me l’autorisait pas. Le nouveau code civil offre, à chaque futur couple, le libre choix entre le régime de la monogamie et celui de la polygamie limitée à quatre femmes.
Outre la loi sur la polygamie, nombreux textes ont été révisé en faveur de la femme et de l’enfant. Dorénavant l’autorité parentale est reconnue au deux parents (homme et femme), sans oublier la question de la profession, la femme peut choisir sa profession, sans pour autant, en amont, avoir l’autorisation de son mari.
En ce qui concerne les droits des enfants, Ibrahima Diallo, président de l’ONG Protégeons les droits humains explique que le nouveau code civil donne la possibilité aux enfants nés hors mariage de percevoir un héritage.
Opri Avérroèse Kalet
