Le PAM et la FAO s’inquiètent de l’insécurité alimentaire en Centrafrique

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En RCA, la moitié de la population est en insécurité alimentaire. Les trois ans de crise ont poussé les paysans loin des champs. Les récoltes sont mauvaises, les prix flambent et la situation s’aggrave depuis trois ans. Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) tirent la sonnette d’alarme.

Le PAM estime à 89 millions de dollars son déficit pour maintenir ses programmes d’assistance jusqu’en juillet prochain. Un problème que souligne Bienvenu Djossa, représentant du Programme alimentaire mondial à Bangui, contacté par RFI, qui rappelle que les missions du PAM sont nombreuses et essentielles pour lutter contre l’insécurité alimentaire en République centrafricaine.

« Nous avons tout un programme d’appui, avec une dimension humanitaire, mais aussi une dimension qui s’appuie sur la résilience et la réduction de la vulnérabilité. Par exemple les cantines scolaires d’urgence », explique-t-il.

Le PAM propose aussi d’autres services baptisés « achats pour le progrès », rappelle M. Djossa. « C’est-à-dire qu’au lieu de faire venir les denrées de l’extérieur, on essaye de promouvoir les petits fermiers et d’acheter leur production pour assister d’autres Centrafricains. »

Enfin, le Programme alimentaire mondial en RCA essaye de privilégier le travail des petits commerçants locaux, grâce à des bons d’alimentation. « Au lieu de distribuer des denrées en nature aux gens, nous pouvons leur donner des bons d’alimentation et nous désignons les petits commerçants chez qui les bénéficiaires vont se ravitailler. Et pour ces petits commerçants, c’est leur commerce qui est redynamisé. »

Autant de missions menacées par trois ans de crise, alors que le nouveau président centrafricain Faustin-Archange Touadéra vient d’arriver à la tête du pays.

 

RFI

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