“Le rôle du ministère de l’Intérieur et des maires fraudeurs dans le hold-up électoral du siècle”

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ALY-NGOUILLE-NDIAYE

Dans une contribution intitulée «Cartes d’électeurs: La responsabilité pénale du Directeur de la DAF et des Maires fraudeurs» transmise aux médias le 11 novembre 2018, j’alertais (documents à l’appui) nos concitoyens sur le fait, qu’à la page 35 du rapport de la MAFE, les experts de l’Union européenne attiraient l’attention sur le risque de fraude massive aux élections de 2019 en ces termes « dans plusieurs localités, des certificats de complaisance ont été délivrés frauduleusement par des maires afin d’opérer des transferts d’électeurs fictifs dans leurs circonscriptions ». La MAFE insistait notamment sur « la production massive de faux extraits de naissance, de nature à influencer les élections locales de 2019, et par ricochet les présidentielles ».

Dans l’émission, le Jury du dimanche du 03 mars 2019, le porte-parole de la CENA, Issa SALL souligne son incapacité d’expliquer le gonflement inédit de l’électorat de certaines localités, avant de faire une révélation de taille : A GOUDIRY (Tambacounda), 7000 faux extraits de naissance ont été produits (la justice saisie est restée muette). Pourquoi la CENA a-t-elle attendu la fin du scrutin pour informer la presse de telles pratiques frauduleuses, d’une extrême gravité ?

Il existe plus de 550 communes au Sénégal : il suffit juste de produire, 7000 faux extraits de naissance, dans 50 communes pour obtenir 350 000 électeurs (en avance), avec le concours de la DAF, chargée d’éditer les cartes d’électeurs.

Si le scrutin du 24 février n’a pas encore livré tous ses secrets en termes de fraude industrielle, une chose est certaine : le hold-up du siècle a été rendu possible grâce à la complicité active du Ministère de l’Intérieur (DGE et DAF), de plusieurs maires fraudeurs, et l’incroyable passivité de la CENA (exclue quasiment de tout).

NB: le jour du scrutin (24 février 2019), le ministre de l’Intérieur a diffusé 2 notes illégales, en violation totale des dispositions prévues par le code électoral. Inutile de vous dire que des localités comme Matam, Fatick, et d’autres localités rurales en ont profité pour faire du grand n’importe quoi. Vous avez dit 58,27%? On a envie de rire sous cape!

Cordialement

Seybani SOUGOU

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