«Le sommeil sera difficile à trouver ce soir, veille de l’élection» J’aurai beaucoup de pression…

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Star de la campagne électorale, Madické Niang s’est forgé une autre personnalité. Il revient sur cet élan de sympathie et donne l’agenda de sa journée du 24 février. Mais il reconnaît qu’il sera difficile d’être candidat à l’élection et de trouver le sommeil facilement la veille de ce scrutin.

Vous venez de réaliser une première campagne électorale en tant que candidat. Quelles sont vos impressions ?

Je suis vraiment heureux d’avoir fait cette campagne électorale. Je suis heureux d’autant plus que les Sénégalais sont venus à ma rencontre. J’ai été porté en triomphe par les Sénégalais et aujourd’hui on parle de l’énorme capital de sympathie qu’ils nourrissent à mon égard. C’était une campagne très riche, mais aussi fructueuse.

Au cours des dernières semaines, on a vu un autre Madické Niang. Était-ce une simple stratégie de campagne ?

Ceux qui me connaissent bien et me fréquentent savent que c’est le même Madické Niang. J’aime détendre l’atmosphère tout le temps. Même dans nos réunions de directoire, il m’arrive de raconter tellement de blagues, parce que j’aime détendre l’atmosphère. Je n’aime pas travailler dans une ambiance où les gens sont crispés. Mais mes collaborateurs savent que, derrière les railleries, derrière mes histoires d’humour, des messages sont véhiculés. Des messages importants. Je ne verse jamais dans le théâtral. D’accord le sérieux parce qu’aussi je suis un homme timide et tout cela fait que je ne peux pas verser dans le théâtral. Mais j’aime détendre les atmosphères pour mieux passe le message.

Attendiez-vous à cette tournure des choses avec la sympathie que vous a manifestée le peuple sénégalais ?

Oui, oui ! Je m’attendais beaucoup à ça, sinon je n’allais pas prendre le risque. Vous ne pouvez pas savoir comment les Sénégalais ont insisté ces deux dernières années pour que je me présente. Les gens sont allés jusqu’à dire «dafa ragal». Et pour moi, la seule chose qu’il fallait préserver, c’était le serment que j’avais fait à Abdoualye Wade en lui disant que, tant que la candidature Karim Wade pouvait passer, je serais dans les dispositions de surseoir mon ambition. Mais quand la Cour suprême a rendu sa décision et qu’il était évident que cette candidature n’allait pas prospérer, j’ai pris mes responsabilités.

Maintenant que la campagne est terminée, comment préparez-vous la journée du 24 février ?

C’est le moment le plus difficile. La candidature était une chose pas facile. Mais le moment le plus difficile, c’est d’organiser les représentations, faire partir les militants dans leurs bureaux de vote. C’est aussi de se préparer pour le jour du vote. Ce sont des moments très difficiles. Il faut aussi mettre une équipe qui va surveiller tout le vote sur le territoire national. C’est difficile parce que c’est le dernier moment de l’élection et aucun faux pas n’est permis.

Allez-vous dormir la nuit du 23 au 24 février, veille des élections ?

Demain soir (ce soir même), je dormirai à Touba. J’y serai demain matin (ce matin) pour faire le tour de certaines localités. C’est hors campagne, mais rien ne m’interdit de faire des visites de proximité. Je les ferai auprès de militants et de grands électeurs. Je dormirai à Touba, mais je ne vais pas vous raconter des histoires, le sommeil sera difficile. Je suis sûr que les militants de Touba seront là-bas jusqu’à 4 heures du matin. Et après, il ne restera que quelques petites heures à dormir. Mais je ne peux pas être candidat à l’élection et trouver le sommeil facilement la veille de ce scrutin. (Rires). Le sommeil sera difficile. L’esprit sera toujours tourné vers l’élection. Même si je continue d’avoir confiance. L’élan de sympathie des Sénégalais, pour une candidature qui est née il y a quelques mois, est extraordinaire. Moi je me disais que j’étais un autre Madické Niang. Les gens aimaient toucher mes mains, me saluer, se prendre en photo avec moi. Je suis devenu aussi facilement un autre Madické Niang, alors que j’ai toujours été un homme du peuple, un homme simple avec le peuple. Depuis le début, je suis la surprise. J’étais la surprise du parrainage. Je suis la surprise durant cette campagne électorale et le Président sortant était obligé de parler de moi en disant «Am na ko xamni, Tocc na fepp».

Après avoir voté, comment comptez-vous meubler le temps ?

Après le vote, je vais immédiatement rentrer à Dakar pour me réunir avec mes équipes au Quartier général et faire le point sur le déroulement du scrutin. Parce qu’il faut être vigilant. S’il y a des choses qui ne sont pas normales, qu’on puisse les dénoncer. Qu’on puisse prendre position sur le déroulement du scrutin. J’ai dit aux observateurs de la Cedeao, que je recevais tout à l’heure, que je suis un homme de paix, mais ça ne signifie pas que je laisserai les autres violer mes droits.

Comment et où allez-vous attendre les résultats ?

Je vais suivre les résultats avec le directoire. J’aurai beaucoup de pression. Cependant, à un moment donné, je vais me retirer chez moi pour être avec ma famille. Ça peut être très encourageant. Et une fois que les premières tendances vont tomber, je vais me retirer pour aller au directoire pour analyser avec eux les résultats.

Makhaly Ndiack Ndoye

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