L’idéal d’un Sénégal émergent : Une République au service exclusif du peuple

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[dropcap]A[/dropcap]u-delà de la politique politicienne, le commun des mortels sénégalais  est surtout épris de paix et de justice sociale. Ce qui présuppose une République au service exclusif du peuple. Mais au vu des manœuvres politiciennes qui ne cessent de marquer le sillage historique de notre cher pays, il est à craindre que l’idéal d’un Sénégal émergent ne vienne à sombrer dans la  déchéance totale.

Il est courant d’entendre dire que les hommes politiques lorgnent toujours du coté des élections à venir, tandis que les hommes d’Etat, eux, regardent toujours du coté des générations à venir. Deux événements majeurs qui ont eu  à marquer  l’histoire politique de notre pays nous serviront de bréviaires. Il s’agit en l’occurrence du Protocole de Rebeuss relatif à la libération d’Idrissa SECK  et du Deal évoqué lors de la libération de Karim Wade. Deux faits majeurs qui analysés sous l’angle Républicain, constituent les pires  formes de prévarication  qu’un Etat comme le nôtre puisse faire au détriment de son peuple. Si l’émergence procède d’un idéal vers lequel, les sénégalais tendent de rêve en rêve, il est évident que nos décideurs et nos politiques ont l’obligation de se conformer à l’esprit et à la lettre de notre charte fondamentale au nom d’une République vertueuse. Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d’intervenir. Ces propos d’Albert Einstein siéent bien aux manœuvres politiciennes érigées en règle démocratique sous nos cieux et qui doivent être dénoncées tout le temps. Nous autres sénégalais avions bien confiance aux présidents Wade et Sall mais les faits sont souvent têtus. Le premier a dû négocier avec son ancien premier ministre emprisonné pour avoir été épinglé dans le cadre des chantiers de Thiès. Le second aura libéré Karim après 3 ans de bagne relatif à la traque aux biens mal acquis. Deux faits mitoyens qui n’ont rien de légaux et qui continuent de cacher des zones d’ombre pour les sénégalais. C’est comme qui dirait qu’on nous sert le scénario : les chiens aboient et la caravane passe. Une manière très banale et cavalière des plus hautes autorités de la République de passer l’éponge sur des faits graves  qui demeurent têtus dans la conscience des sénégalais. Si le système démocratique tel que conçu sous l’angle du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple est la forme la plus achevée et la plus équilibrée de l’organisation de notre système politique en vigueur, il importe dès lors au commun des sénégalais de fustiger et de lutter farouchement contre ces formes d’errements préjudiciables au vécu Républicain des citoyens. Idy comme Karim demeurent des hommes politiques dont leur influence divise  de plus en plus les sénégalais. Ils seraient tous accusés d’avoir des « briques » prélevés sur l’argent du contribuable. Ce qui ne les empêche pas par ailleurs de vouloir postuler pour diriger notre pays. Si c’est cela l’exception sénégalaise, il y a de quoi s’inquiéter pour un pays où les mallettes d’argent et la prison constituent pour les hommes politiques le moyen le plus rapide pour entrer au palais. Or sous certains cieux, il suffit d’avoir maille à partir avec la justice sur des questions de crime économique pour se voir automatiquement disqualifié de tout poste électif. Mais au Sénégal l’exception de la teranga, c’est que tout est malléable à souhait selon le bon vouloir de la toute puissance publique. Et c’est là où tous les sénégalais risquent toujours d’en voir des verts et des pas mûres en fait de démocratie au sens diachronique du terme. Loin de vouloir épingler qui que ce soit, cette piste de réflexion initiée interpelle tous les fils de la nation qui souhaiteraient que le Sénégal soit hissé au rang des pays où le respect à la loi et à notre charte fondamentale commence d’abord par les gouvernants. C’est en cela que le commun des citoyens se retrouverait dans une République sécurisée. L’idéal d’un Sénégal émergent passerait inexorablement par une République au service exclusif du citoyen et non au service d’une cause spécifiquement politicienne. Vive le Sénégal.

Assane SEYE pour sunugal24.NET

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