Lutte contre la propagation du Covid 19 l’équation des très redoutables cas communautaires

0

Sur la proportion des 134 cas qui sont encore sous traitement, le directeur du Centre des opérations et des urgences sanitaires (Cous), Dr Abdoulaye Bousso, estime à 56 % le nombre de cas importés, 49 % de cas secondaires ou cas contacts et 5 % de cas issus de la transmission communautaire. Trois catégories de cas schématisés par le Dr Ismaïla Ndour, médecin généraliste dans une clinique à Kaolack. D’après ses explications, « le cas est dit importé si le lieu de contagion est hors du pays avec un délai d’incubation de 14 jours. Et suppose que la personne n’a jamais été en contact avec une communauté locale où la maladie sévissait déjà à son retour. Un cas contact suppose que le mode de transmission est identifié.

Un lien direct ou indirect avec une personne déjà infectée est bien établi. La personne n’ayant pas voyagé récemment dans un pays où sévit la maladie dans aussi un délai de 14 jours d’incubation. Le cas communautaire est un cas de transmission locale dont aucun lien direct ou indirect à l’origine de la transmission n’est retrouvé : et il suppose que la personne n’a pas voyagé dans un pays touché ».

Un médecin sous l’anonymat résume, de son côté, ces trois cas dits « importés », « contacts » ou « communautaires » en ces termes : « Le cas importé, c’est un cas qui a attrapé le virus en dehors du territoire. Le cas contact peut être testé et revenir positif et le cas communautaire, c’est quand la source de contamination est inconnue chez une personne qui n’a pas récemment voyagé et qui n’a eu connaissance d’un contact avec un cas confirmé ».

Sur les estimations de Dr Bousso, notre médecin anonyme parle d’une transmission communautaire lente avec en moyenne quatre cas par jour. « C’est rassurant. Mais attention. Cela peut constituer l’arbre qui cache la forêt. Parce que le taux de dépistage, pour ne pas dire le nombre de personnes testées par jour, est faible », a prévenu ce professionnel de la santé. A l’en croire, « ce qui est redoutable, c’est le fait d’être positif. Que ce soit un cas communautaire, un cas importé ou un cas contact, ils sont tous en mesure de transmettre la maladie. Seulement voilà, quand on a des cas communautaires, cela veut dire que la maladie échappe au contrôle parce qu’il est difficile de retrouver la source ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici