Un événement religieux, le Magal de Touba est la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, le 21 septembre 1895. Une cérémonie religieuse célébrée chaque année dans la ville sainte de Touba, et qui draine des centaines de milliers de personnes venant d’horizons divers.
Etymologiquement, Magal est un terme “wolof” qui signifie rendre: hommage, célébrer, ou encore magnifier. Le grand Magal consiste donc à rendre grâce à Dieu pour ce qu’il le succès qu’il a accordé à Serigne Touba face au colonisateur.
La voie du Mouridisme (confrérie religieuse et musulmane), initié par Cheikh Ahmadou Bamba, est devenu emblématique d’un mouvement religieux contemporain en pleine expansion, qui s’est internationalisé au gré des fluidités migratoires de ses acteurs.
Revenant sur le départ en exil, faut-il rappeler que même certains proches du Cheikh avaient fini de se faire l’idée que leur bien-aimé ne sortirait jamais vivant de cette épreuve, avec la volonté du colonisateur de l’anéantir par tous les moyens. La suite de l’histoire est connue de tous. Non seulement le Serigne Touba est revenu indemne, mais c’est surtout le fait qu’il ait poursuivi de plus belle, sa mission de rénovateur de l’Islam, religion de tolérance, de paix et de confiance absolue en Dieu, qui a ému l’homme blanc.
Ainsin le 11 novembre 1902, Cheikh Ahmadou Bamba revenait d’un exil qui a duré prés de huit (8) ans dans la forêt peu hospitalière de l’Afrique centrale au Gabon en passant par Conakry, Grand Bassam, puis le Dahomey (Bénin actuel) et l’île de Mayombé et Lambaréné. Le fondateur de la voie mouride a été jugé de façon expéditive puis condamné à mort par l’administration coloniale.
Les effets positifs de cet exil, son appel, son dévouement… tout cela représente sans doute une victoire pour lui et pour les principes qu’il incarnait ; conformément à son habitude de manifester sa gratitude en vers son créateur.
A.D
