Le Magal de Touba est un moment très attendu pour les commerçants. Et les pharmaciens basés dans la ville sainte ne veulent pas être une exception à la règle. Comme tous vendeurs, ils sont débordés par la demande en cette période d’affluence exceptionnelle.
Des millions de pèlerins affluent de partout dans le monde pour rallier Touba, à la commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme. A l’instar des banques, opérateurs de téléphonie mobile, grossistes en alimentation générale…, les pharmacies établies dans la cité religieuses ne laissent pas passer l’occasion de réaliser des chiffres d’affaires records.
Prés de la Grande Mosquée, dans le quartier « Gare Bou Ndaw » le Docteur Mor Seck gère une pharmacie du même nom. Il a déjà pris les dispositions pour répondre à la forte demande des clients. Mais comme chaque année, il sait qu’il ne pourra rien contre une rupture de stock de certains produits. « Cela va de soi, en période de Magal, la demande est incontrôlable. On a beau prendre toutes les dispositions, certains produits sont tellement demandés qu’il y a forcément rupture. Mais c’est le vœu de tout vendeur d’épuiser son stock de marchandise », dit-il.
« Le Magal de Touba est un moment très spécial pour tout vendeur, pas seulement pour les pharmaciens. Toute la ville devient le centre des affaires du pays. Moi, par exemple je peux doubler mon chiffre d’affaires annuel en ces deux ou trois jours. C’est incroyable », se confie-t-il.
Même son de cloche dans les trois autres pharmacies visitées entre Darou Khoudoss et Dianatoul Mahwa. « Touba est une grande ville en termes de démographie. D’habitude le commerce de médicaments marche très fort. Mais ce qui se passe en période de Magal dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Vous pouvez fermer votre pharmacie toute l’année et vous frotter les mains en l’espace de deux jours de réouverture », s’excite ce vendeur trouvé dans une pharmacie à Darou Khoudoss et qui, en l’absence de son patron, n’a pas voulu dévoiler son identité.
