Poursuivi pour meurtre sur la personne de M. Dembélé, E. Ndiaye a été condamné, hier, à 15 ans de réclusion criminelle. Il faisait face au juge de la chambre criminelle.
KEDOUGOU – Pour avoir porté un coup fatal à M. Dembélé, l’accusé, E. Ndiaye, a tenté, hier, de se défendre devant la barre de la Chambre criminelle. «Je n’ai pas attaqué Dembélé. J’ai riposté en essayant de barrer son coup», avait-il dit. Les faits remontent au mois de mai 2020. «Dembélé est décédé d’une hémorragie abondante suite à une section de l’artère brachiale. Effectivement, c’est le coup reçu qui a entrainé sa mort. Car, l’artère brachiale se trouve à l’avant-bras et au coude », a relevé le Procureur avant de soutenir que la légitime défense qu’a tenté d’évoquer l’accusé ne peut pas prospérer dans ce cas de figure. «On ne peut pas répondre à un coup de poing reçu par un couteau. La volonté de donner la mort est manifeste. L’infraction est suffisamment établie», a avancé la Procureur qui a requis 15 ans de réclusion criminelle contre E. Ndiaye.
Pour Me Bousso de la défense, il s’agit bel et bien de la légitime défense. À l’en croire, l’accusé a été attaqué par la victime, il a réagi et le pire s’est produit. «Pour se dégager, mon client s’est servi de son couteau. Dembélé est blessé à l’avant-bras. Il s’est enfui parce que ce dernier était plus fort que lui. Il n’a pas eu l’intention de se soustraire à la justice », a-t-il argumenté. À son avis, l’intention coupable n’est pas établie à l’endroit de son client. C’est pourquoi, l’avocat a demandé à la Chambre criminelle de disqualifier les faits initialement reprochés à son client en coup mortel et de lui en faire une application bienveillante de la loi. Après délibération, la Chambre criminelle a condamné l’accusé à 15 ans de réclusion criminelle.
Le Soleil
